Le prénom Hadès finalement validé par la justice

C’est un « ouf de soulagement » pour les parents, interrogés par France Bleu Armorique. Un couple breton s’était vu refuser le prénom Hadès par un officier d’état civil, mais la juge des affaires familiales du tribunal de Saint-Malo a finalement autorisé le prénom le vendredi 14 avril 2023, rapportent nos confrères.

Kristina et Rodrigo avaient choisi ce prénom pour leur enfant, né en septembre 2022, car ils le trouvaient « beau » et parce qu’il se prononce de la même manière en français et en espagnol, le père étant colombien.

Dans la mythologie grecque, Hadès désigne le dieu des enfers. Cela a incité un officier d’état civil de la mairie de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) à alerter le parquet, soutenant que le prénom était « contraire aux intérêts de l’enfant, puisqu’il fait indéniablement référence au dieu des morts et de l’enfer ».

« Nous ne pensons pas avoir choisi un prénom qui lui porte préjudice. Nous ne l’avons pas appelé Lucifer ou Satan, nous ne sommes pas idiots », avaient répliqué les parents.

La justice avait d’abord ordonné la suppression de ce choix de l’acte de naissance du bébé et un changement de prénom. Cependant, selon l’avocat des parents, la juge des affaires familiales a jugé que la référence de ce prénom à la mythologie grecque n’était « pas suffisante » pour remettre en question « l’intérêt de l’enfant ».

Le prénom a donc finalement été autorisé. « Je suis très émue, c’est comme une seconde naissance », témoigne la mère auprès de nos confrères. En effet, ce prénom avait déjà été donné à six enfants en 2021 sans problème, d’après les chiffres de l’Insee.

France Bleu Armorique souligne que, bien que le prénom ait été jugé légal, le parquet de Saint-Malo peut toujours faire appel de la décision en dernier ressort s’il le souhaite.