Témoignage : « J’ai dû faire face aux remarques désobligeantes de mon entourage »

Les privations alimentaires pendant la grossesse
« Depuis le début de ma grossesse, j’ai dû faire face à de nombreuses privations alimentaires. Il m’était impossible de manger ce que je voulais, notamment à cause des risques de listériose ou de toxoplasmose. Les sushis, les fromages au lait cru et la charcuterie étaient autant de plaisirs auxquels je devais renoncer. Cette restriction alimentaire était vraiment difficile pour moi, car elle me privait de certaines des choses que j’aimais le plus dans la vie. »
Les remarques désobligeantes et les jugements
« En plus des privations, j’ai dû faire face aux remarques désobligeantes de mon entourage et même de parfaits inconnus. Les gens n’hésitaient pas à me dire que je prenais trop ou pas assez de poids, que je devrais manger ceci ou cela pour le bien de mon bébé, ou encore à me questionner sur mon choix d’allaiter ou non. Ces remarques et jugements incessants m’ont profondément blessée et m’ont fait me sentir encore plus mal dans ma peau. »
Accepter les transformations physiques de la grossesse
« Une autre difficulté que j’ai rencontrée pendant ma grossesse était l’acceptation des changements physiques qui s’opéraient sur mon corps. Mon ventre s’arrondissait, ma poitrine prenait du volume, et je prenais du poids plus rapidement que je ne l’aurais imaginé. Tous ces changements me rendaient parfois méconnaissable à mes propres yeux, et je me sentais mal à l’aise dans ma peau.
Il m’a fallu du temps pour accepter ces transformations et pour comprendre que mon corps se modifiait pour accueillir la vie. J’ai appris à écouter mon corps et à lui accorder toute l’attention et les soins dont il avait besoin. J’ai également cherché à me détacher des diktats de la beauté et des attentes irréalistes que la société impose aux femmes enceintes. »
La pression pour être une « maman parfaite »
« La pression pour être une ‘maman parfaite’ était également très présente pendant ma grossesse. On me disait souvent que je devrais profiter de cette période, que c’était un moment magique dans la vie d’une femme et que je devrais m’épanouir en tant que future maman. Or, je ne me sentais pas du tout épanouie, et je me sentais coupable de ne pas ressentir cette joie que tout le monde me disait devoir éprouver. »
La difficulté à partager son ressenti
« J’ai également eu du mal à partager mon ressenti avec mon entourage. J’avais peur d’être jugée, de passer pour une mauvaise mère ou de ne pas être comprise. Cette peur de parler m’a isolée encore davantage, et j’ai souvent ressenti une grande solitude pendant ma grossesse. »
Trouver du soutien et s’accepter
« Malgré toutes ces difficultés, j’ai fini par trouver du soutien auprès de certaines amies et de groupes de discussion en ligne. J’ai compris que je n’étais pas la seule à vivre une grossesse difficile et que chaque femme a le droit de vivre cette expérience à sa manière. J’ai appris à m’accepter et à me dire que je n’étais pas une mauvaise mère pour autant. »