Parents solos : ils nous racontent…

Être parent solo, ce n’est pas facile tous les jours. Mais entre petits tracas, gros doutes et grands bonheurs, voici quelques tranches de vie de lecteurs qui nous ont ouvert leur coeur…

La maman débrouille

« La vie au quotidien n’est pas évidente car j’habite Nancy depuis 2 ans et que je suis originaire des Antilles, donc loin de ma famille. Mais avec mes enfants je ne m’ennuie jamais. Ça bouge et ça rigole tout le temps. On construit notre vie au jour le jour en s’adaptant au climat mois après mois. Pour oc­cuper mes enfants, je fais des activités manuelles selon ce qu’ils aiment faire (pâte a modeler, cuisine facile, lec­ture…). J’essaie de passer du temps avec eux malgré mes tâches quotidiennes et je cherche aussi des activités gratuites dans mon quartier en m’informant au­près des mairies de quartier ou autres centres sociaux… »

Nicole, maman de trois enfants âgés de 3 à 7 ans.

La maman fusionnelle

« Le plus difficile au quotidien, c’est de devoir gérer mon travail, mon fils, ma maison, des amours quand on a le temps… Il y a des périodes difficiles que mon fils est capable de ressentir, mais il est là pour me soutenir. Cer­tains soirs, il s’allonge près de moi et me caresse les cheveux en me disant qu’il est là pour moi, cela fait mal mais il a déjà une notion de cette situation et il veut m’aider à garder le sourire. Pour moi, un père n’est pas spécialement né­cessaire, même si c’est pratique quand la fatigue nous touche, d’être deux. Mais avec le temps on apprend à gérer. En tout cas, depuis cette séparation, j’ai une relation très fusionnelle avec mon fils et je n’ai pas encore réussi a faire entrer un homme dans ma vie car celui-ci à toujours du mal à trouver sa place. Dans la vie de tous les jours, on s’aide beaucoup même si très souvent, je m’écroule dans les bras de ma ma­man. Je ne les remercierai jamais assez pour tout ce qu’ils font pour moi… »

Loolly, maman d’un petit garçon de 5 ans.

La maman courage

« J’ai vécu durant 5 ans avec ma fille. Pas facile tous les jours, on se sent seul même si on ne l’est pas. Pas d’épaule adulte sur laquelle s’épancher. Pas fa­cile tous les jours car j’ai eu ma fille à 16 ans donc j’étais étudiante. Quand les autres filles sortaient ou allaient faire du shopping, j’allais récupérer ma petite à l’école, faire les courses, le ménage et m’occuper de ma fille. Mais j’avais choisi d’avoir mon enfant et je suis née pour être maman donc, malgré les difficultés rencontrées, j’ai­mais ma vie… Pas toujours facile de tout assumer seule : factures, ménage, éducation… mais je me suis endurcie et j’ai toujours été là pour mon enfant qui n’a pas demandé à naître. J’ai toujours tout fait pour qu’elle ne se rende pas compte de mes problèmes financiers ou mes difficultés à assumer et faire tourner la maison. Je devais économi­ser toute l’année pour lui offrir un noël comme il se doit mais c’est tellement magique de voir son enfant émerveillé devant un sapin et pleins de cadeaux au pied de ce dernier. Aujourd’hui, ma fille va bientôt avoir 11 ans et nous sommes une famille recomposée, elle a un petit frère de 3 ans, la vie est enfin comme je l’avais rêvée pour elle : en famille. C’est tellement «grisant» de les voir grandir et s’épanouir. »

Lindsay, maman de deux enfants de 3 et 11 ans.

Le super papa

« Je vis en solo avec ma petite puce depuis qu’elle a deux ans et qu’elle a perdu sa maman. Au départ, tout me paraissait insurmontable. Entre le cha­grin et un bébé qu’il fallait élever, je me sentais démuni, abandonné. Puis au fil des mois, ma fille m’a aidé à passer le cap, à grands coups de grimaces et d’éclats de rire. Elle est ma force au quotidien. Parfois, quand je suis seul, je pense à l’avenir et j’ai peur. Peur de ne pas savoir comment répondre à ses questions de petite femme par exemple. Ma chance ?

Avoir une soeur très présente qui m’épaule en cas de coup dur, pour choisir des vêtements, l’emmener chez le coiffeur. C’est essentiel à mon avis qu’elle ait un repère féminin et pour le moment, je suis encore incapable de refaire ma vie. »

Gérald, papa d’une petite fille de 7 ans.

La maman battante

« Maman de deux petits monstres que j’élève seule depuis toujours, je n’ai pas à me plaindre de mon statut de parent solo. J’ai beaucoup de chance d’avoir mes deux amours, qui me comblent de bonheur, et d’être très bien entou­rée tant au niveau familial qu’amical. Notre vie n’est pas rose tous les jours, j’ai un métier précaire, je vis dans une HLM et je n’ai plus de voiture, autant dire que le système D fonctionne à plein régime (récupération de vête­ments d’occasions, bon plans, pro­mos…), mais nous sommes heureux et mes enfants ne manquent de rien. Ils rient, ils s’amusent, ils se chamaillent, bref des enfants comme les autres. Je m’inquiète un peu pour l’avenir,les études par exemple et certains jours sont plus durs que d’autres. Les en­fants ne sont pas toujours sympas et certains soirs je pleure dans mon lit, quelquefois je pleure avec eux…. Mais ils savent qu’ils peuvent tout me dire, sans tabou et sans crainte de me bles­ser ou de me mettre en colère. Nous sommes très fusionnels. Et puis il y a des moments magiques, ces petits instants de grâce où l’on se dit que, malgré tout, on ne s’en sort pas si mal, ces moments où mon fils trouve que je suis la plus formidable, ceux où ma fille me dit qu’elle m’aime «à la fo­lie de l’amour», ceux encore où nous avons un bon gros fou rire pour une broutille et où leurs yeux pétillent de bonheur. Le plus dur dans le fait d’être «solo», c’est que l’on ne peut pas de­mander à quelqu’un de prendre le re­lais au moment où l’on en a besoin, ça demande de prendre beaucoup sur soi. Mais j’ai beaucoup de chance, j’ai deux merveilles à la maison, ils sont polis et plutôt bien élevés. Alors oui, ce n’est probablement pas une situa­tion «idéale», mais c’est la mienne et je ne regrette rien. »

Angélique, maman de deux enfants de 3 et 10 ans.

La maman bonheur

« Beaucoup de bons moments com­plices (parfois trop fusionnels !), de bonheur et aussi de larmes et de dé­couragement. Il me faut apprendre à différer mon programme quand il y a urgence de câlins, changer mes plans pour le ménage, le repassage, les courses, le courrier (ah les fac­tures à payer !), je cours tout le temps ! Parfois je fais appel à papy et mamie pour avancer dans mon retard et me poser un peu et si j’ai encore le temps : penser à moi… Mais ce n’est que du bonheur ! » Valérie, maman d’un petit garçon de 5 ans.

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