Tragédie en Caroline du Sud : un garçon de 12 ans succombe à une amibe « mangeuse de cerveau »

Hospitalisé à l’hôpital pour enfants Prisma Health – Midlands, Jaysen a lutté pendant plus d’une semaine, avant de succomber à la méningo-encéphalite amibienne primitive (PAM) qu’il a contractée après que l’eau contaminée lui soit remontée par le nez au cours d’un plongeon. Son décès marque le premier cas mortel lié à cette amibe en Caroline du Sud depuis 2016.
Un garçon aimé et plein de vie
Jaysen était inscrit à la Hand Middle School. Ses parents, Clarence et Ebony Carr, ainsi que sa communauté, le décrivent comme un garçon intelligent, sensible, protecteur envers ses frères et sœurs, passionné de sport, de musique et toujours prêt à faire des blagues de papa – un grand cœur et un sourire rayonnant que personne n’oubliera.
Une infection rare mais presque toujours fatale
L’amibe Naegleria fowleri se trouve dans les eaux douces chaudes, notamment dans les lacs et rivières estivales des États-Unis, et provoque une infection mortelle lorsqu’elle pénètre dans le nez et atteint le cerveau. Entre 1962 et 2024, 167 cas ont été recensés aux États-Unis, dont seulement 4 survivants. Après exposition, les symptômes surviennent 1 à 12 jours plus tard (en moyenne 5 jours), et le décès survient généralement dans la semaine suivante.
Les premiers signes peuvent inclure maux de tête, nausées, vomissements, fièvre, puis rapidement raideur de nuque, confusion, convulsions, un coma pouvant suivre quasi immédiatement à l’approche de la mort.
La famille attend des mesures et une prise de conscience
Dévastés, les parents dénoncent le manque d’informations : en Caroline du Sud, aucune obligation légale n’oblige la déclaration de ces infections ni des analyses d’eau, contrairement à certains autres États. Ils exigent désormais des avertissements publics, une meilleure information sur les risques liés à la baignade en eau douce en été, et des consignes simples de prévention, comme l’usage de clips nasaux ou la prévention du passage d’eau par le nez pendant la baignade.
Des réactions institutionnelles
Le Centre américain de prévention des maladies (CDC) rappelle que le risque est extrêmement faible et que l’amibe ne se transmet pas d’une personne à l’autre. Le lac n’a pas été fermé après l’incident et aucune analyse d’eau n’a été effectuée, notamment parce qu’aucun seuil sûr pour détecter l’amibe n’a encore été établi.
Un porte-parole de Dominion Energy, gestionnaire de la retenue d’eau, a exprimé sa profonde tristesse et encouragé la population à suivre les recommandations des agences de santé.
Un appel à la vigilance
Ce drame a secoué la communauté. La famille Carr a également lancé une campagne de financement participatif afin de couvrir les frais médicaux et funéraires, ayant déjà reçu plus de 36 000 $, en visant 55 000 $ de soutien.
Les experts en santé plaident pour une meilleure prise de conscience : pendant les mois chauds, éviter de plonger ou de plonger la tête dans les lacs et rivières non traités, et utiliser uniquement de l’eau stérile (bouillie ou distillée) pour tout rinçage nasal.