« Le sol s’est dérobé sous nos pieds » : la douloureuse prise de parole des parents d’Émile Soleil

« Aujourd’hui, cela fait deux ans que la disparition d’Émile a déchiré nos vies, que le sol s’est dérobé sous nos pieds et que nous avons été noyés dans l’angoisse » écrivent les parents, décrivant ce terrible 8 juillet 2023 comme le jour où leur vie s’est effondrée.
Une double peine
Les parents soulignent l’épreuve supplémentaire traversée :
- L’exposition médiatique intense, les rumeurs, l’inquisition sur leur foi, leurs opinions, leurs proches ;
- Les intrusions dans leur vie privée : surveillance, photos à leur insu, harcèlement médiatique, calomnies, sur les réseaux et dans la presse.
« Rien ne nous aura été épargné … nous avons vu les êtres que nous aimons traînés dans la boue, calomniés tant et plus. Partout : dans les médias, sur les réseaux ».
Pourquoi ce long silence ? Parce qu’ils assurent n’avoir « rien à dire » au-delà de leur peine et de leur attente de justice.
L’appel à la vérité
Marie et Colomban affirment leur confiance dans la justice et leur volonté que toute la lumière soit faite :
- Ils espèrent que « connaître la vérité nous aidera… c’est un devoir à rendre à notre Émile ».
- Ils déclarent ne rien vouloir compromettre dans l’instruction en cours, affirmant rester coopérants et fidèles à leur rôle de partie civile.
Contexte judiciaire et enquête
Rappel des principaux faits à date :
- Le crâne d’Émile a été retrouvé fin mars 2024, à quelques centaines de mètres du hameau du Haut‑Vernet, avec un traumatisme facial majeur, laissant penser à une intervention criminelle d’un tiers.
- Les grands-parents, ainsi que deux membres adultes de la famille, ont été placés en garde à vue en mars 2025 pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre », mais relâchés après 48 heures faute de charges suffisantes.
- Le procureur d’Aix‑en‑Provence a confirmé que la piste familiale restait examinée mais n’était pas privilégiée.
Une promesse émouvante
Malgré leur immense chagrin, les parents clôturent leur message sur une note d’amour :
« Nous continuerons à lui parler, à aller nous recueillir sur sa tombe et à l’aimer. Jusqu’à le retrouver »