À Lubbock, au Texas, un père de famille a été reconnu coupable du meurtre de son nourrisson âgé de seulement 2 mois. Adam Canales, 33 ans, a admis avoir administré à son bébé du Benadryl, un puissant antihistaminique, afin de le faire dormir et de pouvoir passer « plus de temps avec son épouse ».
L’affaire, jugée cette semaine par un tribunal texan, a provoqué une vive émotion. L’accusé encourt désormais jusqu’à 20 ans de prison.
Un décès causé par une intoxication médicamenteuse
Le drame remonte au 11 juillet 2021. Ce jour-là, le nourrisson est décédé dans des circonstances suspectes. Dans un premier temps, Adam Canales avait nié avoir donné des médicaments à son enfant. Mais l’autopsie a révélé une intoxication médicamenteuse, contredisant sa version.
Face aux preuves, le père a finalement avoué avoir administré du Benadryl au moins deux fois par jour à son bébé. Ce médicament, couramment utilisé contre les allergies, est connu pour provoquer une forte somnolence. Il est strictement déconseillé chez les nourrissons, ce qu’Adam Canales reconnaissait parfaitement.
Des médicaments donnés à plusieurs enfants
L’enquête a montré que le nourrisson n’était pas la seule victime. Plusieurs enfants du couple avaient déjà reçu, à de multiples reprises, ce type de produit pour être calmés ou endormis.
Outre le Benadryl, les investigations ont révélé la présence de ZzzQuil, un complément alimentaire favorisant le sommeil chez l’adulte, ainsi que d’autres médicaments destinés à soigner le rhume. La mère, Sarah Canales, a elle aussi admis avoir donné ces substances au bébé.
Des motivations inquiétantes
Au cours du procès, la procureure générale Sunshine Stanek a dénoncé une « habitude » ancrée dans la famille : administrer des médicaments aux enfants pour s’octroyer du temps libre. Selon l’accusation, Adam Canales cherchait avant tout à profiter de moments de tranquillité avec son épouse, quitte à mettre en danger la vie de ses enfants.
Une condamnation lourde et des suites judiciaires
Reconnu coupable, Adam Canales risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. Sa peine exacte sera fixée lors d’une audience ultérieure.
Quant à Sarah Canales, la justice doit encore déterminer son degré de responsabilité dans le décès de l’enfant. Son sort judiciaire reste donc en suspens.
