Art martial d’origine japonaise, le judo est avant tout une discipline de principes. Respect, maîtrise de soi et entraide sont ainsi inculqués dès le début de l’apprentissage et contribuent à l’épanouissement personnel et social de l’enfant.
D’un point de vue psychomoteur, la pratique du judo distille de nombreux autres bienfaits, comme nous l’explique Arthur Clerget, ancien champion de l’Équipe de France et Psychomotricien diplômé d’État. « Le judo est avant tout une véritable méthode pédagogique, idéale pour le développement moteur de l’enfant ». Celui pour qui « le judo est un trésor pour le corps et l’esprit », poursuit : « le judo propose un espace sécurisé mais aussi organisé. Sur le tatami, un enfant peut tomber, s’appuyer et prendre conscience de toutes les parties de son corps, le tout dans un cadre rassurant ».
Grâce aux diverses techniques de déplacement, de chute et de combat enseignées lors des séances de judo, l’enfant travaille ainsi son équilibre, sa coordination, sa souplesse et sa force. « C’est une aide précieuse pour l’enfant dès 3 ans en termes de locomotion. Avec de meilleurs repères dans l’espace, il ressent davantage son corps. Le repère main/œil (oculomotricité) requis dans le judo, peut également faciliter l’apprentissage de l’écriture par exemple, nous explique Arthur Clerget, également Consultant et Formateur en Judo et Taïso. Les repères dans l’espace et dans le temps, sont tout aussi fondamentaux. Le judo est bien plus qu’un sport. C’est une stimulation de chaque instant ».
Gardez en tête également que la pratique du judo, comme de toute activité physique et sportive, permettra à votre bambin de développer d’importantes capacités respiratoires et vasculaires.
De multiples bienfaits psychiques
Sur le plan psychique, le judo permet égalementaux plus jeunes d’acquérir une meilleure confiance en soi. En effet, réussir à exécuter une technique ou gagner un combat renforce l’estime de soi et pousse les bambins, même les plus timides et introvertis, à se dépasser. « J’ai eu la chance de commencer la pratique du judo dès l’âge de 3 ans, notamment avec mon père qui était précurseur à l’époque dans l’enseignement aux tout-petits, et je me rends compte aujourd’hui de la chance que j’ai eu, développe l’ex champion de l’Équipe de France. D’un point de vue moteur, certes, mais aussi d’un point de vue psychique ».
C’est un fait, en tant que discipline basée sur le respect de l’autre, le judo favorise grandement l’apprentissage de la socialisation. En interagissant avec leurs pairs, en respectant les règles et un code de conduite précis mais aussi en partageant l’effort et le jeu avec leurs petits camarades, les enfants acquièrent non seulement une certaine discipline mais aussi de précieux automatismes pour faire face aux situations complexes qu’ils connaîtront tout au long de leur enfance, leur adolescence et même de leur vie d’adulte. « Le judo, c’est l’école du contrôle de soi », résume parfaitement Arthur Clerget.
Côté gestion des émotions et capacité de concentration, le constat est le même. Au travers de sa rigueur et de son enseignement, le judo permet à l’enfant de mieux contrôler ses propres émotions, mais aussi de comprendre celles des autres. Il apprend aussi à maîtriser sa frustration ou à contrôler certaines impulsions. À noter que les techniques de judo nécessitent une attention soutenue et une capacité à se concentrer sur la tâche à accomplir. Cette aptitude peut se révéler bénéfique dans bien d’autres domaines, notamment à l’école. De quoi aider à canaliser les petits bouts les plus hyperactifs !
Bien dans son corps, bien dans sa tête, la pratique du judo permet également aux plus jeunes de prendre confiance en eux. De quoi lui permettre de gagner en sérénité et en assurance dans sa vie de tous les jours !
Une discipline ludique
Bien qu’elle propose un cadre d’apprentissage rigoureux, le judo reste avant tout une discipline particulièrement appréciée des plus jeunes. « Les enfants au judo sont comme des petits lionceaux, analyse le Psychomotricien diplômé d’État. Ils retrouvent avec le tatami un espace ludique et entièrement sécurisé, dans lequel ils peuvent incarner les personnages de samouraïs ou de ninjas qui les font tant rêver, tout en apprenant les règles élémentaires de respect, de vivre ensemble et de maîtrise de soi ».
Adapté dès l’âge de 3 ans, le baby-judo offre un environnement parfait, à tous points de vue. Chaque séance respecte ainsi un déroulé spécifiquement pensé pour permettre non seulement aux enfants de développer leurs compétences psychomotrices mais aussi de se dépenser en toute sécurité. « Bien mettre sa veste, sa ceinture, ses claquettes… Saluer le professeur, le tapis, ses camarades… On inculque tout d’abord certaines bases précieuses, avant un petit échauffement de Taïso. Puis vient le temps du jeu, poursuit Arthur Clerget. En moyenne, pendant une heure, les enfants peuvent ramper, faire des roulades, sauter dans des cerceaux, se tirer les vêtements, et ça, ils adorent ! Ils pratiquent des petits exercices avec ou sans matériel, seul ou en groupe et en découvrent ainsi toutes les spécificités graduellement. De petits combats au sol sont également organisés, pour le plus grand plaisir des tout-petits. Puis un temps calme vient généralement clore la séance. Tout y est ! »
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Le judo, l’école de la vie ?
Vous l’aurez compris, quand il s’agit de choisir une discipline sportive pour votre enfant, le judo s’impose comme une option particulièrement séduisante. Mais ce n’est pas tout ! Discipline maîtresse dans le « savoir chuter », le judo enseigne à vos bambins de précieux réflexes corporels, qui pourront être utiles dans leur quotidien. « Savoir chuter, c’est savoir se relever, explique Arthur Clerget, ancien champion et Psychomotricien de profession. Le judo, c’est aussi la transmission de cette capacité de résilience, si essentielle à la vie ! »
