Premiers pas…et patatra !

Dans le quotidien trépidant de la vie d’un jeune parent, il y a une étape qui remporte tous les suffrages côté émotions, c’est l’APPRENTISSAGE DE LA MARCHE. Un premier pas, puis deux… Et votre adorable Baby gagne d’un coup d’un seul, en AUTONOMIE. Quand Bébé part à la conquête du monde…

Le bon moment

Si chaque enfant est différent et évolue à son propre rythme (on évite alors de se mettre la pression si le fils de la voi­sine marche beaucoup plus tôt que le vôtre…), on reconnaît toutefois que l’évolution vers la phase « debout » est hé­réditaire et propre à chaque être humain. Aussi, sauf problème médical avéré, votre loulou marchera un jour où l’autre. Le tout étant de déceler les signes qui vous montreront que votre bébé semble prêt à franchir le cap.

Vous le tenez par les mains ou sous les aisselles, Bébé est debout, bien surveillé. Il a tendance à agiter les petons, comme s’il se mettait à danser. Pointe des pieds, pose à plat sur les talons, bascule d’avant en ar­rière… En réalité, ce sont là les prémices de la marche, puisque votre pioupiou cherche instinctivement son équilibre. L’élément déclencheur qui risque très vite de le faire avancer, c’est sans aucun doute la quête d’un objet encore inaccessible, qu’il cherchera, par tous les moyens pos­sibles, à atteindre.

La première fois, il tentera un premier pas. Puis patatra, votre pioupiou atterrira presque systématiquement sur le popotin. Loin de le refroidir malgré la chute iné­vitable, ce véritable petit exploit lui fera pousser des ailes de marcheur, et il reten­tera l’expérience, encore et encore, jusqu’à parvenir à enchaîner deux ou trois pas.

Patience et longueur de temps…

En règle générale, il faut compter entre dix et quinze jours entre les premiers essais (danse de la gigue) et la maîtrise plus affirmée de son équilibre. Au dé­but, il risque de ressembler à un pantin un brin désarticulé. Il va lever les pieds beaucoup plus haut que nécessaire, pas encore conscient de la distance entre ses gambettes et le sol. Il se peut qu’il penche la tête en avant ou qu’il écarte les bras en grand, histoire d’évoluer tel un funambule sur un fil. Oui, il cherche à intégrer les bons mouvements et par­fois, avec le poids de la couche ou ses gestes maladroits le feront tomber. Rien de bien alarmant, il se peut que votre petit bout se mette à pleurer de frustration. A vous ici de l’encourager à poursuivre ses efforts à grands coups de mots plein de tendresse et d’applau­dissements ! Ragaillardi, il repartira comme en 14, gonflé d’une certaine fierté qui le poussera à se dépasser.

Mise en garde

C’est bien connu, un tout-petit n’a aucune conscience du danger qui l’en­toure. Les obstacles, il n’en a que faire et c’est bien souvent bille en tête qu’il avancera tant bien que mal, malgré le risque accidentel accru. A vous d’être à ses côtés au moment où il tente de mettre un pied devant l’autre. N’hési­tez pas à en faire un chouia trop. Lui laisser une certaine autonomie est de bon ton, certes, mais le prévenir des dangers éventuels lorsqu’ils se pré­sentent est votre mission.

L’apprentissage de la marche nécessite quelques précautions au quotidien. Pendant cette phase, votre enfant sera particulièrement actif et deman­deur, aussi armez-vous de patience et de bienveillance. A la maison, faites en sorte d’éliminer le maximum de pièges, pour éviter les chutes. Un bout de tapis qui rebique, un pied de chaise qui dépasse, un coin de table à hauteur de la tête de votre bout’chou… Un rien peut être synonyme de petite ou grosse cata. Le mieux, faire l’inventaire de votre pièce, pourquoi pas à hauteur d’enfant, pour vérifier les mesures de sécurité prises ou bien apporter de nouvelles solutions côté protection de l’habitat.

Autre point essentiel lorsque votre en­fant commence à marcher, veiller à ce que les portes soient dotés de systèmes anti-claquement de doigts, que les pla­cards à produits ménagers ne soient pas accessibles ou encore que les esca­liers soient sécurisés. Gardez à l’esprit qu’une mauvaise chute ou un accident domestique, en plus d’être potentiel­lement graves, peuvent aussi mettre à mal les apprentissages de votre bam­bin, quelque peu craintif que cela ne se reproduise

La bonne méthode

Il y a des tout-petits qui vont acquérir la marche de façon assez spontanée. D’autres auront besoin d’un peu plus d’attention. A cet âge-là, le coeur d’un bébé balance. Il a envie de partir explo­rer chacun des recoins du petit monde qui l’entoure mais ressent aussi une cer­taine peur quand il s’agit de s’éloigner de ses parents ou autres proches. Aussi, dès le début des premiers pas, faites-en sorte qu’il se sente pleinement rassuré.

Vous pouvez par exemple l’encourager à rejoindre Papa, situé à quelques pas de là, et ensuite de lui demander de revenir à son point de départ. Le fait d’être en­touré de ses parents (ou autre personne affectivement proche) lui permettra de gagner confiance en lui. S’il tombe sur les fesses, aidez-le à se relever et propo­sez-lui de recommencer. Vous verrez très vite qu’il prend un malin plaisir à émoustiller votre fierté, en vous mon­trant ses chouettes progrès !

Allo Maman Bobo !

L’apprentissage de la marche, c’est une sacrée étape. C’est aussi, comme expli­qué un peu plus haut, tout un lot de tracas. Les petits marcheurs, souvent pieds nus, peuvent évidemment mar­cher sur une écharde, un bout d’objet cassé ou autre petite chose sournoise se trouvant sur le plancher. Au-de­là de l’aspect « ouille-ouille-ouille », il vus faudra observer l’impact. S’il s’agit d’une écharde, vous pourrez lui retirer vous-même, très délicatement, à l’aide d’une pince à épiler ou d’une aiguille préalablement désinfectée à l’alcool à 90°. Un antiseptique liquide et une pommade seront à appliquer pendant quelques jours après cette mauvaise rencontre. Au moindre signe d’in­fection (apparition de plaques, zone chaude et rouge…), ne tardez pas à consulter votre médecin !

Bosses, égratignures, coupures, doigts pincés : voilà dorénavant vos pires en­nemis. Soyez prévoyante et préparez une trousse de secours avec tout le né­cessaire à porter de main, pour soula­ger votre enfant le cas échéant.

Quand s’inquiéter ?

Malgré toute votre bienveillance, les premiers efforts de votre petit loup ne sont pas récompensés et il ne par­vient pas à marcher. Si la plupart des enfants marchent entre 10 et 16 mois (parfois 9 mois pour les plus précoces), d’autres peuvent mettre un peu plus de temps à y parvenir. Dans tous les cas, si à 20 mois votre loulou ne marche tou­jours pas, il faudra consulter. Il se peut qu’un problème d’ordre physiologique ou psychomoteur soit détecté ou bien qu’un aspect psychologique insoup­çonné bloque cet apprentissage.

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