
Vue de l’enfant : apprenez à déceler rapidement les éventuelles complications
Bien voir, c’est avant tout bien se développer et aussi bien apprendre. La bonne vision d’un enfant est primordiale pour lui assurer une croissance harmonieuse. Ne négligez pas les jolies pupilles de vos petits chéris et apprenez à déceler rapidement les éventuelles complications. Notre bilan optique pour des mirettes parfaites !
Savez-vous que les six premières années de la vie d’un enfant sont les plus cruciales pour la santé de l’oeil et la vue à long terme ? En effet, le moindre problème oculaire pourrait s’avérer être un véritable frein sur son développement et surtout provoquer une baisse de la vision irrémédiable. La vue d’un petit connaît de nombreuses étapes avant d’arriver au summum de ses capacités visuelles, vers l’adolescence. C’est d’abord dans le ventre de la mère que les connections nerveuses commencent à s’établir entre la rétine et le cerveau. À la naissance, votre bébé ne voit qu’à travers une pellicule d’un vieux film des années 30’ : c’est-à-dire en noir et blanc ! Son acuité visuelle (sa capacité à voir les détails fins) est alors assez faible, il voit flou et peine à évaluer les distances. Inutile alors de lui montrer quelque chose de tout petit au bout de sa chambre ! À l’âge de 2 mois, votre baby découvre le vert et le rouge puis à 4 mois il voit clairement les petits objets disposés non loin de lui. Intéressant non ? C’est entre 6 mois et 1 an qu’il découvre alors le monde merveilleux de la couleur (ho un arc-en-ciel !) et qu’il évalue mieux les distances. Mais attention, ses yeux sont alors extrêmement sensibles au soleil ! Jusqu’à ses 6 ans, son acuité visuelle va ainsi s’affiner pour lui permettre d’arriver à une vision quasi identique à la vôtre. C’est à l’âge des ses premiers baisers (15 ans) que votre bambino aura réellement atteint sa maturité visuelle ! Un long parcours jalonné d’étapes ? Oui ! Et un parcours auquel il va falloir apporter grand soin !
Des examens réguliers
Vous l’aurez compris, plus les anomalies de la vision sont dépistées tôt, meilleure sera la vue de votre kid ! Pour les bébés, trois visites de dépistage sont obligatoires chez le pédiatre à 8 jours, 9 mois et 2 ans. On réalise alors le test de la pupille en exposant l’oeil du petit à une lumière et en regardant son comportement. Puis à partir de 2 ans, les examens oculaires des enfants sont préconisés une fois par an. Pourquoi ? Car leur vue est non seulement fragile et précieuse mais aussi parce que les jeunes enfants n’ont pas toujours la capacité à exprimer leurs problèmes visuels et que les plus âgés n’y font parfois même pas attention. Certains enfants ne sont pas du tout conscients de voir moins bien que la normale ou que leurs muscles sont fatigués ! Presque 1 enfant sur 4 a des problèmes de vision non décelés qui l’empêchent de bien grandir. Et un enfant qui voit mal peut alors rencontrer des défauts de prononciation, de dyslexie, d’inattention et du retard scolaire. Alors tous à vos agendas ! Les rendez-vous durent entre 30 et 60 minutes pendant lesquels l’optométriste vérifiera à la fois l’état de santé des yeux (acuité, coordination…) mais aussi le risque de dommages à long terme causés par le soleil. Il est alors conseillé d’apporter les lunettes de soleil de votre enfant afin de les faire « valider » par un professionnel. L’examen sera plus approfondi si votre enfant connait des difficultés d’apprentissage ou des problèmes de coordination. L’optométriste vous présentera alors les options possibles pour corriger ou soigner les problèmes : lunettes, lentilles, thérapies assistées par ordinateur…
Savoir détecter les problèmes visuels
Restez toujours vigilants aux signes suivants qui peuvent être annonciateurs de défaut visuel chez votre chérubin : il se frotte les yeux souvent, il penche anormalement la tête sur son cahier, il trébuche lorsqu’il marche, il regarde la télévision ou les écrans de très près, il plisse les paupières pour voir quelque chose de loin, il ferme un seul oeil au soleil, il ne reconnaît pas bien les images ou couleurs des jeux, il cligne les yeux avec insistance, il se plaint d’avoir mal à la tête, a du mal à se concentrer, n’a pas du tout envie de lire… Si vous avez remarqué que votre petit chéri confond des lettres proches, des ovales et des cercles, de loin comme de près, il peut être astigmate. S’il ne voit pas de près ou de loin, il est alorshypermétrope ou myope. Les signes sont beaucoup plus clairs : il recule ou avance son cahier pour lire, il ne vous reconnaît pas de loin… Si vous décelez une différence entre les yeux de votre enfant, que vous pensez qu’il compense avec l’un ou l’autre, il peut alors souffrir d’amblyopie. Détectée au bon moment, cette diminution de l’acuité visuelle peut nettement s’améliorer voire disparaître dans certains cas. Et enfin, si votre enfant louche au-delà de ses 3 mois, il a peut-être un strabisme et doit alors être suivi par un ophtalmologiste. Pour une bonne vision, il vaut donc mieux prévenir que guérir ! Un dicton qui s’applique aussi bien au déferlement du monde virtuel faisant des ravages sur les yeux de nos bambins.
Le danger des écrans
Ce sont aujourd’hui de vrais grands prédateurs pour nos ados et pré-ados (mais aussi pour nous parents !) : les ordinateurs, téléphones et autres écrans allumés quasiment toute la journée. Les yeux des teenagers sont constamment sollicités entre leur travail à l’école et leurs « jeux » virtuels, il est alors indispensable de les rappeler à l’ordre (gentiment) du danger qu’ils encourent. Leurs yeux travaillent d’une manière non naturelle face à un écran, ce qui peut avoir des conséquences néfastes à long terme sur un système visuel fragile et encore en développement. N’hésitez pas à les sensibiliser aux risques qu’ils prennent (sans pour autant en faire des angoissés !) afin de les faire réagir. Instaurer une règle qui les oblige à éteindre leurs écrans à partir d’une certaine heure (par exemple le soir pour éviter l’effet excitant des écrans avant de dormir), faites leur faire des poses toutes les 20 minutes et choisir entre console ou tablette et non les deux. La distance entre les yeux et l’écran doit être d’au minimum 30 cm. Incitez-les à se réguler de manière autonome, même si vous devrez les surveiller à coups sûrs face à la folie des réseaux sociaux et aux tonnes de programmes qu’ils aiment suivre sur le web. Et surtout veillez à ce qu’ils gardent bien leurs lunettes, s’ils en portent, devant les écrans.
Les lunettes version junior
Le verdict est posé, votre chérinou va devoir porter des lunettes. Ne sortez pas les mouchoirs ! Respirez plutôt un bon coup et montrez-lui que les lunettes, ça peut être chouettes ! Votre enfant doit intégrer la sensation de plaisir, de look voire même de jeu pour avoir envie de les porter ! Choisissez un opticien spécialisé junior pour avoir un choix beaucoup plus larges au niveau des montures et surtout un conseil plus spécialisé et adapté à votre enfant. Présentez-lui les lunettes comme un nouvel accessoire super cool qu’il va pouvoir choisir lui-même. Faites-lui regarder tous les modèles (certains sont même à l’image de ses super-héros !) et demandez-lui bien son avis sur les couleurs, le style… Il doit se sentir complètement investi dans ce choix pour avoir envie de les mettre tous les jours. Jusqu’à 3 mois, la monture en plastique est obligatoire, après optez de préférence pour des branches souples, flexibles (difficilement cassables !) et ultralégères qui lui offriront un grand confort. Certaines matières sont même hypoallergéniques. Dans tous les cas, votre kid doit se sentir bien en les mettant sur le bout de son nez. Faites en sorte que cette virée chez l’opticien soit un divertissement plutôt qu’une corvée et vous aurez tout gagné !
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