Diversification alimentaire : à table moussaillons !

Compotées de fruits et autres petits légumes, à vos marques, prêts… Débarquez !
Si au cours de ses premiers mois de vie votre petit bout se contentait uniquement
de boire du lait, la grande étape de la diversification alimentaire semble maintenant
pointer le bout de son nez, avec un air malicieux, curieux et gourmand. Zoom sur les
grandes étapes de ce qui va sûrement être l’un des moments les plus truculents de
la vie de votre petit glouton.

Et oui… C’était si facile. Un bout de téton ou un bibi bien rempli et hop, nourrir votre baby était un véritable jeu d’enfant (ou presque…). Seulement voilà, il grandit et très vite, son oeil curieux (et parfois accusateur…) lorsque vous portez à votre bouche des mets étranges et colorés qui dégagent des odeurs irrésistibles vous indique qu’il est peut-être grand temps de lancer les hostilités côté fourchette. Si la diversification alimentaire est une étape clé dans la vie de votre bout’chou, inutile pour autant de paniquer. Avec quelques astuces et bon conseils, vous devriez vous en sortir comme un chef !

Les signes qui ne trompent pas

C’est un fait, la diversification alimen­taire doit débuter entre les quatrième et sixième mois. Mais encore faut-il obser­ver votre minot pour déterminer s’il est réellement prêt à en découdre. Il montre une certaine curiosité au moment des repas ou lors de sorties au restaurant ? C’est bon signe ! De la même manière, s’il mâchouille ou mordille tout ce qui lui tombe sous la main, peut-être cela signi­fie-t-il qu’il est d’attaque pour braver la petite cuillère ! Vous remarquerez éga­lement, notamment si vous allaitez, que peu à peu votre enfant perd son réflexe de succion ou se met à téter nerveuse­ment et semble agacé… Sans doute le bon moment pour franchir le cap…

Restez zen !

Inutile de se voiler la face, un jour ou l’autre, Bébé deviendra grand et déguste­ra, comme chacun des autres membres de sa famille, les bons petits plats de ses parents. Mais en attendant ce grand mo­ment, quelques étapes essentielles sont à respecter pour qu’alimentation soit, pour votre bambin, synonyme de plai­sir et de bonne santé. Étonnamment, la diversification alimentaire est une véri­table source d’angoisse pour la plupart des jeunes parents. Pourtant, il suffit de connaître quelques bases fondamen­tales et de faire preuve de patience pour que tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pour bien débu­ter, vous pourrez introduire les aliments solides dans l’alimentation de votre en­fant à partir de quatre mois, bien qu’il soit recommandé par certains pédiatres, notamment pour surveiller les risques éventuels d’allergies, de commencer à partir de cinq mois révolus. Tout dé­pendra également de la nature de votre bambin et de sa moue plus ou moins boudeuse face à cet engin surnaturel mais terriblement intrigant qu’est la fa­meuse petite cuillère ! Dans tous les cas, gardez patience et le temps fera le reste !

Fruits ou légumes, par où commencer ?

Qu’il est tentant de faire goûter à son en­fant une délicieuse compote de pommes maison en espérant qu’il l’accueille avec gourmandise et envie… Certes, il semble plus facile de commencer la diversifi­cation alimentaire en introduisant les fruits, ceux-ci étant plus attrayants aux yeux des adultes, peu amateurs de lé­gumes verts pour la plupart. Et pour­tant, d’avis de spécialistes, il est recom­mandé de débuter plutôt avec des petits légumes, votre petit bout pouvant avoir tendance à refuser petits pois et épinards après avoir connu les joies de la banane ou de la poire. Commencez donc par in­troduire progressivement de nouveaux légumes dans l’alimentation de votre enfant et patientez deux semaines après sa première expérience à la cuillère, pour passer aux fruits. Soyez d’ailleurs vigilants lors de cette étape car même si les bouts de chou apprécient parti­culièrement le goût des fruits, quelques uns pourraient se retrouver allergiques à certains d’entre eux, voire connaître des douleurs plus ou moins intenses à l’esto­mac, l’acidité de certaines variétés étant mise en cause.

Concrètement, on commence par quoi ?

Là est toute la question. S’il est connu qu’il faut introduire chaque aliment à raison de deux cuillères la première fois en complément du lait, puis ajouter une cuillère par jour chaque midi et chaque jour, jusqu’à former un repas complet, il est en revanche difficile de savoir quel aliment donner et surtout quand. Com­mencez donc par les carottes (sauf en cas de constipation) qui ont un goût légèrement sucré particulièrement ap­précié des tout-petits, courgettes, ou en­core potiron interviendront également dès le début de la diversification. Évitez surtout les légumes riches en histamine : tomate, épinard, petit pois, citrouille, tous les choux, ainsi que céleri, navet, poivron, salsifis, oignon, et les légumes secs lentilles, pois cassés, pois chiche, haricots secs. Vous pouvez tout à fait associer chacun de ces légumes (et bien d’autres!) à la pomme de terre, pour son caractère onctueux. Entre 10 et 15 jours après avoir introduit les légumes, vous pourrez attaquer les réjouissances côté fruits. Au début, proposez les ba­siques comme les bananes, les pommes, les poires ou encore les pêches et évi­tez tous les fruits exotiques, facilement allergènes. Les viandes, poissons, oeufs, féculents et autres portions de fromage apparaîtront quant à eux quelques mois plus tard, aux alentours des 7 à 8 mois.

La question : « et à boire, je lui donne quoi ? » Notre réponse : dans le lait qu’il boit chaque jour et dans les aliments qu’il commence à découvrir, Bébé de­vrait pouvoir répondre à tous ses be­soins en liquide. De temps à autres et surtout quand il fait très chaud, propo­sez-lui régulièrement de l’eau minérale. Les jus de fruits traditionnels, bien sou­vent trop sucrés, ne sont pas du tout re­commandés (il en existe des spécifiques pour Bébé si toutefois vous souhaitez tenter…), tout comme les sodas, à pros­crire impérativement jusqu’au trois ans de l’enfant au minimum. En effet, intro­duire le sucre trop tôt dans l’alimenta­tion de votre enfant pourrait engendrer, plus tard, des problèmes de sur-poids plus ou moins importants.

SOS, il refuse de manger certains aliments !

Au cours de la diversification alimen­taire, il est possible que votre jolie petite fripouille fasse la grimace à la décou­verte d’un nouvel aliment ou le refuse catégoriquement en se mettant à hurler. S’il est connu qu’à deux ans un enfant peut connaître une phase de rejet de tout nouvel aliment, à six ou huit mois cela peut devenir une véritable source d’an­goisse pour les jeunes parents. Pourtant, cette réaction normale n’est qu’une fa­çon pour votre petit bout de s’affirmer ou tout simplement de vous dire que ce n’est pas le bon moment pour tester les haricots verts mixés. Prenez conscience que la diversification alimentaire est un vrai chambardement dans la vie de votre bébé et qu’il faut, par conséquent, garder patience et surtout ne pas désespérer. Si votre poupon repousse cet ingrédient mystère qu’il ne connaît pas et qui, vi­siblement, ne l’attire pas, mettez-le de côté et retentez l’expérience deux ou trois jours plus tard. Il est fréquent qu’à la deuxième tentative, votre pioupiou change d’avis. Dans le cas contraire, oubliez pendant un temps cet aliment peu ragoutant et attendez de pouvoir le mélanger à autre chose pour le lui faire découvrir.

Que devient le lait dans tout ça ?

Attention, attention ! Voilà LE point es­sentiel de la diversification alimentaire ! L’introduction de nouvelles denrées au quotidien ne doit en aucun cas se subs­tituer totalement à sa consommation de lait. Le lait maternel ou de suite doit donc rester jusqu’aux trois ans de l’en­fant la base même de son alimentation journalière, à raison de 500 à 800 ml par jour. Bien sûr, au fil de son évolution et des semaines passant, les quantités de lait diminueront et vous pourrez pro­gressivement combler les besoins en lait de votre enfant par des petits suisses lactés adaptés à son âge par exemple et ce, à partir de six mois si vous avez dé­buté la diversification à quatre mois. Au début, commencez par trois cuillères à café de laitages infantiles, pour atteindre une portion pleine dès l’âge de huit mois. Sachez d’ailleurs qu’il existe dans le commerce de nombreux yaourts et autres crèmes desserts lactées aux goûts variés et conçus spécialement pour Bébé (fruits, chocolat, caramel, riz au lait…) pour varier les plaisirs ! Vous serez éton­nés de voir à quel point les papilles de votre angelot s’aiguiseront rapidement..

Petits pots ou fait-maison ?

Dans le cadre de cette problématique, aucune vérité absolue ne tire son épingle du jeu. En effet, il y aura celles qui re­fuseront radicalement les petits pots tout faits et deviendront les déesses du fait-maison à grands coups de légumes frais et de robot ménager, d’autres qui, par manque de temps ou par convic­tion, adopteront en toute confiance les petits pots infantiles que l’on peut trou­ver dans le commerce. Ici, chacun voit donc midi à sa porte, l’essentiel étant de savoir que les grandes marques spé­cialisées dans l’alimentation pour Bébé proposent des produits bons, sains et variés, pour s’adapter à toutes les envies. Pour vous faciliter l’étape de la diversifi­cation alimentaire, sachez que certaines marques proposent des gammes spéci­fiquement étudiées pour la diversifica­tion, qui vous permettront d’attaquer cette phase titanesque avec une franche sérénité ! Épinards, artichauts, carottes, bananes ou pomme : autant de saveurs qui viendront faciliter votre quotidien et varier les plaisirs !

Un peu d’organisation

Parents débordés ou mamans en pleine reprise de travail, ce paragraphe est fait pour vous ! Tout d’abord, ayez conscience que la première expérience de Bébé avec la cuillère ne nécessite pas que vous soyez un cordon bleu. En effet, au cours des premières semaines, votre petit bout ne prendra que quelques cuil­lerées des aliments que vous lui propo­serez, et sachez qu’un même aliment lui sera servi pendant trois ou quatre jours d’affilée, le temps non seulement de l’assimiler, mais aussi d’observer des ré­actions allergiques éventuelles. Aussi, si vous ne voulez pas tomber dans le cercle infernal du petit pot tout prêt, bien qu’il n’y ait aucun mal à cela, laver, éplucher, couper et mixer seront les seuls talents culinaires qui vous seront demandés à ce moment-là. Lorsque vous vous atta­quez à la fameuse recette de la purée de carottes, préférez la cuisson vapeur qui sera non seulement simplissime mais qui conservera également tous les bienfaits et vitamines des légumes, et n’hésitez pas à préparer des portions plus grandes qui pourront intégrer le congélateur pour un prochain repas. Vous pouvez aussi opter pour les légumes surgelés, déjà lavés et coupés, qui seront prêts en un tour de main dans votre cuiseur-va­peur. Et pas de panique si vraiment vous n’avez pas le temps de cuisiner, des pe­tits pots préparés avec soin existent pour vous dépanner !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Pin It on Pinterest