Grands-parents nouvelle génération…

Si l’on s’interroge souvent sur l’évolution du rôle des parents au fil du temps, les GRANDS-PARENTS eux, un brin peinards, sont loin d’être chatouillés par d’éminentes études hautement philosophiques. Papys et mamies A LA MOULINETTE, c’est par ici…

Une tarte fumante à la rhu­barbe, des colliers de perles qui n’en finissent plus, une partie de pêche à la cam­pagne ou de longues soirées à bavarder au coin de la cheminée, on a toutes et tous de jolis souvenirs des heures passées avec nos grands-pa­rents. Des instants magiques qui fleurent bon la nostalgie et l’émotion, qui sont autant de petits trésors que nous gardons jalousement en nous comme les plus précieux des cadeaux.

Nous voilà maintenant parents, dé­bordants d’amour et de tendresse pour nos loulous. Et notre souhait le plus profond, leur permettre de connaître eux aussi la sensation d’être couvé du regard et de l’affection des plus anciens. C’est l’histoire de la vie, comme dirait la chanson, tout sim­plement…

Sur le papier

Un papy, une mamie. Le rôle d’une vie ? Sur le papier, les grands-parents ont la chance d’être multifonctions.

Pour un enfant, il est sans doute cette personne vers laquelle il va tout na­turellement pour se confier, s’amuser, apprendre ou se plaindre. Une sorte de compagnon de route infaillible qui lui apporte affection et réconfort. Un pépé ou une mémé, c’est aussi celui ou celle qui transmet sa sagesse, son savoir, sa mémoire. Quelqu’un que l’on adore pour ses anecdotes rigo­lotes, ses histoires interminables que l’on entend encore et encore à chaque réveillon, celui qui nous raconte, sans cachotteries, les petites bêtises pas­sées de nos propres parents. Un bâ­ton de berger en quelque sorte, qui nous chaperonne de la plus jolie des manières qui soient sur le chemin de la vie.

De l’autre côté du miroir, du point de vue des parents, avoir des grands-pa­rents sur lesquels compter, c’est es­sentiel. Que ce soit pour préserver un semblant de vie à deux, souffler un peu de temps à autre ou demander de l’aide et des conseils, ils sont ces êtres suprêmes qui en connaissent long sur l’éducation des tout-petits et qui nous permettent d’avancer plus serei­nement au travers des petits bobos et gros tracas du quotidien.

Instinctivement, les grands-parents de leur côté, font tout pour entretenir ce lien privilégié et unique qui se tisse au fil des ans avec leurs petits-en­fants. Une complicité inestimable et parfois fragile, qu’il faut choyer plus que tout au monde…

Chacun à sa place…

Tous les spécialistes du genre s’ac­cordent sur ce point, un grand-pa­rent ne doit jamais se substituer à un parent. Dans la mesure du possible, chacun doit conserver sa place et ici, le jeu de la chaise musicale est à bannir d’office. Si le rôle éducatif est bien évidemment l’apanage des parents, un papy ou une mamie doit tout de même, lui aussi, enseigner aux plus jeunes les limites qu’il ne pourra pas dépasser en sa présence. Le plus difficile sans doute pour eux ? Ne pas interférer dans notre façon d’éduquer nos enfants. S’ils peuvent conseiller, ils ne doivent pas pour autant déci­der, et ne jamais aller contre l’avis d’un papa ou d’une maman, au risque de perturber nos petits anges, qui ont surtout besoin d’une bonne dose de stabilité.

De la même façon, si les grands-pa­rents se doivent, dans les textes, d’être présents pour leur progéniture et les poussins qui suivent, ils évitent toutefois d’être trop étouffants. Un juste équilibre pas évident à trouver mais qui, une fois acquis, sera les bases d’une relation saine, pleine de douceur et de rires, entre chacun des membres de votre joyeuse tribu.

Ma révolution…

Le tableau est charmant, mais dans les faits, ça donne quoi ? Ils sont jeunes, sont fringants, ont des pro­jets plein la tête et sont bien loin de l’image d’Épinal de la mamie qui fait du tricot ou du papy qui fume sa pipe sur son rocking-chair. Ça c’était avant ! Exit les bonnes vieilles cha­rentaises, tabliers à fleurs ultra vieil­lotes et tisanes devant le JT de France 3, nos grands-parents nouvelle géné­ration sont de vraies boules d’énergieet n’ont qu’une seule idée en tête : profiter de la vie.

Il n’y a qu’à les observer quelques ins­tants. Ils sont plus fun, plus sportifs, plus tendances, plus nous quoi… Et s’il est besoin d’une preuve tangible pour confirmer que les grands-pa­rents d’aujourd’hui sont loin d’être les esclaves des carcans des temps jadis, il suffit d’entrapercevoir les pe­tits noms tout mignons qu’ils tentent de nous faire avaler comme des cou­leuvres pour éviter les sempiternels « Pépé » et « Mémé » qui ont la fâcheuse tendance de faire vieux. Naissent alors une pluie de Tantine (pour les plus audacieuses), de Mouny, Ma­mounes et Maminettes (pour celles qui veulent se distinguer), de Papou, Papinou et Poupy (pour faire plus djeun’s). On laisse alors les vieilles reliques aux arrières grands-parents que bon nombre de nos kids ont la chance de connaître.

De la même manière, il semblerait que les grands-parents d’aujourd’hui n’aient plus tout à fait les mêmes priorités. De nos jours, ils vivent avec leur temps et ont des tonnes d’activi­tés (la plupart travaille d’ailleurs tou­jours) qui passent parfois avant tout le reste. On ne leur en veut pas évi­demment, les moeurs changent et il est bien normal que chacun y trouve son petit bonheur…

Loin des yeux près du coeur, un pré­cepte qui semble plaire à certains, qui avouent être aussi heureux de voir débarquer leurs terribles fripouilles que de les voir repartir. Soit.

Cas extrêmes

On parle des grands-parents comme s’il s’agissait là d’une chose acquise et immuable pour chacun des petits êtres que nous mettons au monde. Bien tristement, la vie fait que parfois, tout ne se passe pas comme prévu.

Il y a tout d’abord le cas où vous même n’êtes plus très proche voire pas du tout de vos parents. Les rai­sons de ce naufrage familial vous ap­partiennent bien qu’il faille toujours tenter de trouver un terrain d’entente avec eux, ne serait-ce que pour le bien-être de vos kids. Si cela n’est dé­finitivement pas possible, peut-être votre cher et tendre a-t-il quant à lui des parents prêts à endosser les rôles de Supers Papy et Mamie.

Souvent et c’est un fait, certains grands-parents partis trop jeunes manquent à l’appel. Certes, on peut penser que ne les ayant pas connus votre enfant n’en ressentira pas le manque, mais il est essentiel tout de même de ne pas les écarter de votre vie. Quelques photos, des historiettes ou des objets fétiches permettront à votre petit chou de l’intégrer à son paysage familial, même s’il n’est plus présent physiquement. Un devoir de mémoire très important, notamment pour la construction des racines et de l’identité de votre petit ange. Si par malheur l’un des grands-parents de votre petit chéri vient à disparaître, vous devrez là encore entretenir du mieux que possible le lien privilégié qu’il entretenait avec votre enfant, en lui rappelant de bons souvenirs de jours heureux passés en sa compa­gnie. Faire le relais, voilà votre mis­sion si vous l’acceptez…

Grands-parents à louer…

Vos parents font chou-blanc dans leur rôle de grands-parents mais vous aimeriez tout de même que votre pioupiou évolue autour de personnes plus âgées (et plus sages) avec les­quelles il pourra construire lui aussi une relation pure et transgénération­nelle ? Sachez qu’il existe des associa­tions et autres « sites de rencontres » qui vous permettront de dénicher un papy ou une mamie de coeur à votre bambin. De très belles histoires peuvent naître dès un premier regard, vous savez…

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