RGO : tout ce qu’il faut savoir

Trois petites lettres. Trois malheureuses lettres qui sèment la terreur dans les esprits des jeunes parents. Et pour cause, le reflux gastro-oesophagien provoque des scènes parfois spectaculaires qui viennent polluer la vie d’ordinaire si paisible d’un tout-petit. Alors ce RGO, on le met K.O. ?

Bébé pleure de façon incontrôlable, il régurgite très souvent et connait un sommeil particulièrement agité. Voilà les trois premiers signes qui doivent vous alerter sur l’éventualité d’un reflux gastro-oesophagien (RGO). Si elle est spectaculaire et un brin angoissante, sachez toutefois que cette pathologie se traite très bien si la prise en charge est précoce. Gardez l’oeil ouvert et au moindre doute, consultez !

RGO, kesako ?

Avant toute chose, il est nécessaire de distinguer les régurgitations classiques de ce fameux RGO. De part leurs systèmes digestifs encore immatures, qu’ils soient nourris au sein ou au biberon, les tout-petits son amenés à régulièrement régurgiter de petites quantités de lait, souvent peu de temps après la prise des repas. Sans autre symptôme apparent, inutile ici de paniquer, un lait épaissi fera très certainement des miracles de ce côté-là. A noter également que les petites régurgitations devraient disparaître aux trois mois de l’enfant, âge auquel le système digestif et l’estomac de votre loulou prendront leur bonne place.

Point petites régurgitations, ok ! Attention cependant, il arrive parfois que ces régurgitations, aussi anodines soient-elles deviennent douloureuses pour votre enfant. Vous le remarquerez très vite à ses cris plus ou moins incessants, un comportement changeant et irascible, l’apparition de coliques et des nuits inexorablement agitées. Ici, on ne parle plus de petites quantités de lait qui remontent à la surface, mais davantage de remontées acides en abondance, qui poussent à la consultation, à raison, la grande majorité des parents qui y sont confrontés. A noter qu’en règle générale, les reflux gastro-oesophagiens interviennent loin des repas, à n’importe quel moment de la journée, y compris pendant la nuit.

Le RGO est diagnostiqué chez votre enfant ? Pas de panique, il existe des solutions pour soulager votre bambin et retrouver le calme et l’apaisement au sein de votre foyer. Un traitement médical peut alors être prescrit afin de protéger les parois de l’oesophage et de neutraliser l’acidité anti-reflux. Ce traitement peut être poussé jusqu’aux premiers pas de votre bébé, la position « debout » favorisant la disparition des RGO. En cas de pathologie sévère, votre pédiatre pourra vous recommander d’effectuer un bilan comprenant une pH-métrie et une fibroscopie afin de vérifier l’intensité et les raisons du reflux, d’adapter le traitement médicamenteux et d’envisager si nécessaire une intervention chirurgicale.

Comment éviter les reflux gastro-oesophagiens ?

Vous craigniez que votre enfant souffre de RGO ? Quelques petites précautions au quotidien s’imposent. Épaissir l’alimentation de votre petit loup à l’aide de farines épaississantes spécifiquement conçues pour les nourrissons ou opter pour un lait anti-régurgitations semble être une première étape fondamentale, tout comme l’utilisation d’une tétine anti-reflux. Au moment des repas, la position de votre enfant est elle aussi un critère à prendre en compte. Veillez donc à ce que son ventre ne soit pas comprimé au moment de la tétée ou du biberon. Après les réjouissances, privilégiez des instants calmes et apaisants et au moment du change, évitez de trop serrer sa couche, ce qui aurait pour effet de compresser le ventre de votre minot. Si votre loulou est sujet aux régurgitations, vous pouvez également espacer les repas ou réduire un peu les quantités. L’essentiel ici est qu’il mange à sa faim, sans pour autant en souffrir. Il est d’ailleurs très fréquent qu’un Bébé atteint de RGO refuse purement et simplement le biberon (ou le sein !), qu’il associe instinctivement à sa douleur. La nuit, vous pouvez également utiliser un cale-bébé ou un coussin anti-reflux que vous glisserez sous le matelas de votre enfant, une inclinaison entre 30 et 40° étant préconisée pour son bien-être intestinal

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