Quel lait infantile pour mon bébé ?

Plébiscité pour ses multiples bénéfices nutritionnels et préconisé jusqu’aux 6 mois de l’enfant par l’Organisation Mondiale de la Santé, l’allaitement reste indiscutablement la meilleure option pour nourrir son bambin. Seulement voilà, il arrive souvent que par choix ou incapacité, la question du lait infantile pointe le bout de son nez plus tôt que prévu…

Depuis le début de ma grossesse, je me sens totalement perdue sur ce sujet. Il y a beaucoup trop de laits infantiles différents !

Avec des dizaines et des dizaines de références sur le marché, il est effec­tivement parfois difficile de s’y retrou­ver. Pour autant, ne paniquez pas, vous allez très vite être guidée par votre équipe médicale. En effet, en fonction des besoins propres à votre bébé ou encore de risques d’allergies éventuels, un lait vous sera proposé par votre maternité. Un bon point de départ, certes, qu’il ne faudra pour autant pas prendre pour acquis ! Et oui, pour cer­taines raisons qui vous sont propres ou à mesure que les besoins de votre baby évoluent, vous serez certainement amenée à changer de lait infantile pen­dant votre parcours. Dans tous les cas, malgré toute votre bienveillance, ne le faites pas sans demander l’avis de votre pédiatre.

Laits 1er et 2ème âge, quelle différence ?

Le lait 1er âge, de par sa composition, est préconisé de la naissance jusqu’aux 4 mois de l’enfant. Il est donc indispen­sable aux jeunes mamans ne pouvant ou ne désirant pas allaiter. Aux quatre mois révolus de votre pioupiou, on vous dirigera alors vers un lait 2ème âge ou de suite. Le lait de croissance prendra quant à lui le relais en règle gé­nérale au premier anniversaire de votre bambin.

Comment déceler une éventuelle allergie ?

Si votre chérinou est allergique aux pro­téines de vache, vous allez le constater rapidement par ses troubles digestifs. Mais attention, l’allergie peut ne pas se dévoiler dès les premiers biberons car le corps de votre bout de chou va d’abord fabriquer des anticorps pour tenter de lutter. Au bout de quelques temps donc, les premiers signaux d’alerte apparaissent. Il peut vomir son biberon ou avoir des éruptions cuta­nées comme de l’urticaire juste après le repas. Consultez alors rapidement un médecin qui fera les tests nécessaires pour savoir s’il s’agit véritablement d’une allergie ou plutôt d’une intolé­rance. L’allergie est une réaction im­munitaire dans laquelle le corps se bat contre le lait de vache qu’il considère comme mauvais pour lui. Dans l’autre cas, votre bébé a du mal à digérer le lait et a des réactions du type diarrhées ou maux de ventre. Il faudra alors adapter le lait à ses besoins physiologiques.

Les laits pour bébés prématurés sont-ils vraiment différents ?

Les laits « pré » sont indispensables pour les petits bouts devant faire un sé­jour en néonatologie ou ayant un poids inférieur à 3 kg. Enrichies en acides gras polyinsaturés, en sels minéraux, en sodium et en vitamines, ces prépara­tions spécifiquement conçues pour les bébés prématurés répondent parfaite­ment aux besoins propres de ces petits bouts. Autre différence notable, une teneur réduite en lactose, parfois mal digéré par les nouveau-nés arrivés un brin trop tôt et dont le système digestif est encore immature.

Vaut-il mieux acheter son lait en pharmacie ou bien en grande surface ?

En réalité, il n’y a strictement aucune différence entre l’une ou l’autre de ces deux options. En France, tous les laits infantiles commercialisés répondent aux mêmes normes européennes. On privilégie toutefois les marques ayant pour volonté affichée de sans cesse améliorer la qualité de leur lait, pour qu’il se rapproche au plus près du lait maternel. Il arrive toutefois que les caractères économiques et pratiques entrent en jeu, et ce choix final, accom­pagné de l’avis de votre pédiatre bien sûr, vous appartient pleinement. A noter par ailleurs que si l’on retrouve la grande majorité des laits infantiles « classiques » dans le commerce tra­ditionnel, il faudra toutefois vous rap­procher d’une pharmacie pour des laits plus spécifiques, recommandés ou prescrits par votre médecin, répon­dant notamment à une problématique propre à votre enfant, comme dans le cadre d’une allergie par exemple.

Que faut-il penser du lait de chèvre ?

Attention toutefois, on parle bien ici de lait infantile à base de lait de chèvre et pas de lait de chèvre brut. Suscitant intérêt et curiosité, le lait de chèvre peut clairement tirer son épingle du jeu au moment de faire votre choix. Selon les études cliniques menées, les laits maternisés au lait de chèvre ont ainsi montré qu’ils étaient parfaitement adaptés aux besoins d’un tout-petit, tout en répondant strictement, évi­demment, aux normes européennes. Mais alors, quelles sont les différences entre le lait de vache et le lait de chèvre ? En premier lieu, son goût. Il se peut que votre bébé soit réfractaire au lait de vache, aussi l’option lait infantile à base de chèvre pourra-t-elle être sou­levée par votre pédiatre. Il a été par ailleurs reconnu que dans sa compo­sition, le lait de chèvre se rapproche davantage du lait maternel. Enfin, on note d’après de récentes études que les protéines contenues dans le lait de chèvre seraient plus facilement tolérées par le système digestif d’un bébé. Il peut donc aussi être recommandé par votre avis médical en cas de reflux gas­tro-oesophagiens par exemple.

Lait épaissi, kesako ?

Le lait épaissi est un lait spécifiquement étudié pour répondre aux besoins des bébés ayant par exemple des problèmes de régurgitation. Soumis aux mêmes réglementations que les laits infantiles traditionnels, ils ont tout simplement été enrichis en amidon ou en farine de caroube. Particulièrement efficaces en cas de reflux gastro-oesophagiens, les laits épaissis permettent de « soulager » le mal-être de votre enfant au moment des repas. Ils peuvent aussi s’adapter aux bambins qui sont difficilement ras­sasiés. Attention toutefois, s’il semble très efficace, le lait épaissi ne convient pas à tous les enfants, puisqu’il peut provoquer, s’il n’est pas donné à bon escient, des diarrhées et autres consti­pations. Il est donc ici plus que jamais primordial de prendre conseil auprès de votre pédiatre avant tout change­ment de lait infantile.  

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Pin It on Pinterest