
Inconfort digestif : comment lutter ?
Véritable épée de Damoclès qui plane sur près de la moitié des futures mamans lorsqu’elles atteignent généralement le troisième trimestre de grossesse, les troubles digestifs, s’ils sont la plupart du temps bénins, peuvent toutefois devenir un véritable cauchemar au quotidien. Entre brûlures d’estomac, RGO et autres remontées acides, faisons le point.
Remontées acides, kesako ?
Inutile de longuement les décrire, si vous avez déjà souffert de remontées acides, vous ne connaissez que trop le sentiment d’impuissance qu’elles infligent. Dans les faits, les troubles digestifs se matérialisent lorsqu’une partie du contenu de l’estomac remonte dans l’oesophage, jusque dans la bouche, pour y laisser un goût plutôt désagréable. Ces liquides gastriques ont la particularité d’être acides, ce qui peut provoquer une sensation de brûlure tout au long de la paroi. Conséquences : gênes plus ou moins douloureuses et autres ballonnements.
Si les troubles digestifs concernent l’ensemble des quidam avec léger côté « roulette russe » plutôt agaçant, ils peuvent être particulièrement présents au cours de la grossesse. Si les symptômes ont tendance à se décupler au cours du troisième trimestre, il se peut aussi qu’ils apparaissent bien avant, selon votre sensibilité. En règle générale, ils s’envolent en moins de temps qu’il ne faut pour le dire juste après l’accouchement.
Mais alors pourquoi les femmes enceintes sont-elles davantage sujettes aux remontées acides ? En réalité, plusieurs facteurs entrent ici en considération. Tout d’abord, les hormones (oui, oui, encore ces satanées hormones…). Pour éviter d’entrer dans un discours médical légèrement barbant, disons que le dérèglement hormonal provoque un relâchement des tissus, dont ce fameux muscle minuscule qui ferme le haut de l’estomac, dont la fonction est d’assurer un rôle de valve anti-reflux. En bref, soudainement ce petit muscle se la coule douce, laissant tranquillement passer le terrible liquide acide qui vient vous mitrailler l’existence.
On parle aussi des facteurs stress et épuisement qui peuvent jouer sur la bonne marche de votre digestion, tout comme l’inactivité, qu’elle soit conseillée ou choisie.
Bien sûr, votre adorable baby exerce également sans le vouloir une pression de plus en plus importante sur votre estomac, ce qui, en toute logique, n’arrange pas vraiment les choses. Voilà, le décor est planté. Alors que nous reste-t-il à faire… Attendre en serrant les dents ? Pas de panique chères futures mamans. Des solutions existent !
Action, réaction !
De toute évidence, qui dit troubles digestifs, dit évidemment petites précautions à prendre côté fourchette. Première étape, apprendre à vous écouter. Vous avez beau être esclave de vos envies incontrôlables côté boustifaille, si vous remarquez qu’un aliment ne vous convient pas, autant le bannir illico de votre cuisine ! Si face aux remontées acides on est toutes différentes, sachez toutefois que certaines denrées auront tendance à aggraver les choses. Ainsi, prenez soin d’éviter la caféine et la théine, de toutes manières pas très bonnes au cours de la grossesse en général. Les plats trop épicés ou trop gras sont aussi à limiter tout comme, évidemment, les boissons gazeuses quelles qu’elles soient. Désolée Mesdames, mais il faudra aussi vous rédimer côté sucreries (ou alors à vos risques et périls), mais aussi côté ail, légumes secs et autres aliments reconnus pour leur fermentation.
OK, on a fait le point sur votre liste d’aliments à éviter. Mais comme la nature est bien faite, là où il y a des interdits, on trouve aussi une source de réconfort à d’autres étages. Vous pourrez alors faire le plein de frites (au four plutôt qu’à l’huile) ou de purée de pomme de terre, celle-ci étant particulièrement efficace pour éponger l’acidité gastrique. Côté fruits, les pêches, poires et autres ananas peuvent être de bons alliés. Si vous n’en craignez pas le goût, la cannelle peut être aussi un bon remède, tout comme les tisanes au gingembre !
Question d’habitudes…
Malheureusement, si vous êtes sujette aux remontées acides, adapter vos menus au quotidien ne suffira pas. Vous devrez aussi repenser vos petites habitudes pour faciliter votre digestion entre chaque repas.
Dans un premier temps et dans la mesure du possible, préférez parceller vos repas, en mangeant moins mais un peu plus souvent. Optez pour des vêtements amples qui ne compriment pas le ventre et évitez au maximum de vous allonger juste après le déjeuner ou le dîner, même si la sieste vous fait terriblement de l’oeil. N’hésitez pas à pratiquer une activité physique douce et régulière si votre médecin vous le permet et renseignez-vous sur les méthodes de relaxation qui permettront de combattre le stress comme évoqué plus haut.
Au coucher, veillez à placer un gros coussin sous votre tête ou derrière votre dos pour une meilleure position digestive.
Et ce n’est pas tout !
Si vos troubles digestifs vous gâchent clairement la vie, sachez que vous pouvez aussi tout à fait vous tourner vers les médecines douces, qui ont fait leurs preuves dans ce cas précis. L’homéopathie, même si l’actualité semble ces derniers temps la menacer, peut être d’une aide précieuse. Ici, mieux vaut encore vous tourner vers votre pharmacien ou docteur, pour qu’il vous conseille le traitement le plus efficace dans votre situation. L’ostéopathie, l’aromathérapie, la naturopathie ou encore la phytothérapie peuvent être aussi à considérer.
Si malgré avoir adopter un régime alimentaire adapté, de nouvelles habitudes et tenter l’une ou l’autre des médecines douces précitées vos troubles digestifs restent fulgurants, ne tombez surtout pas dans l’automédication. N’hésitez pas à consulter pour un traitement plus adapté à votre état.

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