Suicide d’un adolescent harcelé : les parents de Nicolas « outrés et effarés » par les lettres du rectorat

La controverse autour d’une lettre envoyée par le rectorat de Versailles aux parents de Nicolas ne s’est pas apaisée. Nicolas, un adolescent qui s’est donné la mort le 5 septembre à Poissy après avoir exprimé l’année précédente être victime de harcèlement, est au cœur de cette tourmente.

Sa mère, Béatrice, a déclaré le 17 septembre : « Nous avons été outrés et effarés de recevoir de telles lettres », où le rectorat mentionnait les conséquences judiciaires potentielles de fausses accusations. Toutefois, elle n’a pas encore pris la décision de porter plainte, en indiquant : « Avant de prendre cette décision, nous attendons les résultats des enquêtes et les actions qui seront menées par le gouvernement ».

Suite à la diffusion de ces lettres par BFMTV, des réactions officielles ont émergé. Elisabeth Borne, la Première ministre, a trouvé « choquant » le contenu de la lettre. Gabriel Attal s’est exprimé encore plus fermement : « Ce courrier est une honte, une honte ». Il a également ordonné une enquête administrative. Ces interventions ont donné à Béatrice l’impression que « fils était reconnu dans sa souffrance et son harcèlement ».

Déjà en octobre 2022, les parents avaient perçu que Nicolas subissait du harcèlement et avaient informé le personnel scolaire. En mars, le psychologue de l’adolescent leur a révélé qu’il avait tenté de se suicider en janvier. Béatrice a souligné : « C’est à ce moment-là que nous avons tout mis en branle pour aider notre fils, main courante, rendez-vous avec le proviseur, échanges de courriers, etc. »

Cependant, suite à leur échange avec le personnel éducatif et une lettre au proviseur, ils ont uniquement reçu les lettres critiquées par Borne et Attal. Béatrice a partagé leur frustration, disant : « Nous ne savons toujours pas si une sanction même symbolique a été émise à l’encontre des harceleurs ».