Le dico des petits bobos

Être parent, c’est pas de tout repos. Surtout quand notre loulou débarque en pleurs, le doigt ensanglanté et le genou mutilé, manquant ainsi de nous faire tourner de l’oeil. Non, on ne vacille pas, on résiste et surtout, on prodigue à notre petite fripouille les premiers soins…

Ampoule

C’est fou ce que les petits petons de nos bambins grandissent vite… Et parfois, quand la chaussure de votre enfant est un peu trop petite au goût de ses patinettes, le frottement de la peau contre le cuir peut entraîner un échauffement plus ou moins important, généralement traduit par l’apparition d’une jolie ampoule. Idem, si votre Kid est particulièrement sportif (ou très tonique, selon les cas), il se peut également que le contact entre le talon et la chaussette connaisse les mêmes fâcheuses conséquences. Pas bien mé­chante au premier abord, l’ampoule peut en revanche s’avérer très douloureuse pour votre enfant, surtout si elle n’est pas soignée à temps.

Action, réaction ! Avant toute chose, ob­servez si l’ampoule est percée ou non. En effet, celle-ci ne se soignera pas de la même manière selon si la peau a craqué ou pas. La bulle a apparemment éclaté ? Dé­sinfectez-là illico ! Une fois l’antiseptique appliqué, recouvrez la plaie à l’aide d’un pansement classique ou spécial ampoule, que vous trouverez très facilement dans le commerce. Si celle-ci est au contraire bien dodue et gonflée, surtout, malgré une ter­rible tentation, ne la percez-pas ! Un petit coup de pschiiit, un pansement, et laissez le temps apaiser les choses.

Bosse

Oui, nos minots sont la plupart du temps de véritables casse-cous. Il y a les casca­deurs purs et durs qui n’ont de cesse de repousser leur champ des possibles pour imaginer des jeux toujours plus… dange­reux, ceux qui sont d’un naturel plutôt vif et tombent sans arrêt puis enfin les pe­tiots un brin maladroits qui ne font que se cogner à tout-va. Et évidemment, l’école n’arrange pas vraiment les choses, surtout quand il y a trois trottinettes dans la cour pour cinquante-six enfants. Soit. En règle générale, les bosses sont bénignes. Parfois impressionnants, ces hématomes redé­gonflent aussitôt pour ne laisser qu’un soupçon de mauvais souvenir à votre en­fant.

Action, réaction ! Une vilaine bosse campe sur le crâne de votre petit ange ? Pensez tout d’abord à calmer le choc et la douleur, à l’aide d’un gant léger rempli de quelques glaçons par exemple. C’est bien connu, le froid tétanise l’hématome et permet de soulager le grand blessé… Une pommade à l’arnica permettra également à la bosse de dégonfler plus ou moins ra­pidement. Attention cependant, veillez à ce que la bosse en question n’augmente pas étrangement de volume, signe que celle-ci est plus grave qu’elle n’en a l’air. De la même façon, si votre enfant perd connaissance suite au choc ou se met à vomir, il est essentiel de consulter un mé­decin voire de courir aux urgences dans certains cas.

Brûlure légère

« Au feu les pompiers, v’là la maison qui brûle ! ». Le feu est un élément fascinant pour les enfants. Et parfois, ils s’en ap­prochent innocemment tel un papillon dansant devant la flamme d’une bougie, sans mesurer le danger de la chose. Un mauvais geste sur le mitigeur de la bai­gnoire, et hop, l’eau bouillante vient écla­bousser les doigts de pieds tout endoloris de votre minot. Une main qui se balade joyeusement peut elle aussi atterrir sur une plaque électrique de cuisson, une casserole un peu trop chaude ou le fer à lisser de Maman. En bref, les risques de brûlures sont partout et mieux vaut savoir quoi faire en cas de pépin.

Action, réaction ! Ici, on parle évidem­ment de brûlure légère. Si la surface at­teinte est trop importante, un petit tour aux urgences est préconisé. En revanche, s’il s’agit d’une brûlure au premier degré (on la reconnaît par de petites rougeurs superficielles), il faudra la majorité du temps, laisser la plaie à l’air libre. Sachez qu’il existe aussi des crèmes en pharma­cie spécialement conçues pour soulager la douleur. Évitez au maximum de mettre la partie du corps brûlée à côté d’une source de chaleur, comme de l’eau chaude par exemple, au risque de voir votre enfant souffrir le martyr. Une cloque remplie de liquide fait son apparition ? Il s’agit alors d’une brûlure au second degré. Ici, il est préconisé d’utiliser une gaze stérile pour couvrir l’épiderme, ce qui aidera la peau à se reconstituer plus rapidement.

Coupure

Chez les enfants, les petites coupures sont légion. Les pages trop vives d’un livre un peu méchant, un geste un peu hâtif sur le coin d’un meuble, un coup dur en pleine séance de découpage : voilà que la peau si fragile de votre loulou s’entaille et se met, la plupart du temps à saigner.

Action, réaction ! Votre Kid hurle à la mort en mettant son doigt endolori sous votre nez ? Passez illico par la case désinfection. Une fois ce premier geste effectué, proté­ gez la plaie de toute infection éventuelle, à l’aide d’un pansement. Si la coupure saigne, utilisez une compresse en appuyant sur la zone abîmée pendant une bonne dizaine de minutes, pour que les saignements cessent. Au contraire, ils persistent et deviennent plus importants ? Plutôt que de comprimer la plaie un peu trop fortement au risque de bloquer la circulation sanguine du membre touché, demandez conseil auprès de votre médecin ou bien d’un pharmacien, il se peut que la plaie soit plus importante qu’il n’y paraît et que votre petit bout ait besoin de quelques points.

Doigt coincé dans la porte

Ou dans la fenêtre de la chambre, dans les volets de la cuisine, dans la portière de la voiture… En bref, partout où vos loulous peuvent laisser traîner un peu trop leurs petits doigts boudinés, qui se retrouvent souvent violemment pincés. Aïe ! Oui, la douleur est saisissante et parfois, l’enfant manque de s’évanouir.

Action, réaction ! Un petit pincement ? L’application d’une pommade à base d’ar­nica suffit. Le mal est plus persistant ? Ayez le même réflexe que pour une mau­vaise bosse et utilisez le froid pour soula­ger votre angelot. En revanche, si le doigt de votre Kid vire au bleu violacé ou que son ongle semble en très mauvais état, préférez consulter aussitôt.

Écharde

Dieu qu’elles sont vicieuses ! Et pour peu que votre petit monstre soit un brin bri­coleur ou jardinier, les échardes risquent d’être fréquentes. Douloureuses, elles sont sournoises et se glissent souvent sous la plante du pied ou sur la main, zones particulièrement sensibles du corps de votre Kid.

Action, réaction ! Votre mission si vous l’acceptez, extraire le plus rapidement possible ce corps étranger de la peau de votre enfant. Pour cela, on utilise une bonne vieille méthode de grand-mère, l’aiguille. Passée au briquet, celle-ci vous aidera à creuser légèrement autour de l’écharde pour qu’un petit bout dépasse. Une fois cette première étape franchie, il vous suffira alors d’utiliser une pince à épiler préalablement aseptisée pour la retirer entièrement. Petit conseil toutefois entre parents. Pour un pioupiou, la vue d’une aiguille peut être particulièrement angoissante, voire terrifiante. Essayez dans la mesure du possible de détourner son regard du champ d’action, pour éviter que celui-ci ne se mette à hurler et à taper du pied et provoque un mauvais geste.

Étouffement

Plutôt spectaculaire, l’étouffement d’un enfant nécessite pourtant le plus grand des calmes. Que ce soit avec un petit jouet qui traînait par là, un aliment coincé ou un sac en plastique dans lequel il aura passé sa tête, l’étouffement est à ne surtout pas prendre à la légère.

Action, réaction ! Avec un enfant en bas âge, vous pourrez alors le placer sur vos jambes par exemple, la tête vers le bas, et donner quelques tapes énergiques entre ses deux omoplates pour éjecter l’objet obstrué. La plupart du temps, ce geste suffit. Si au contraire votre bambin n’est pas soulagé, n’hésitez pas à enfoncer vos doigts dans sa gorge pour aller repêcher l’intrus. Il est possible que cela provoque chez votre loulou un vomissement, qui peut aussi aider grandement à l’évacua­tion de l’indésirable. Votre pitchoune ne peut plus respirer, parler et se met à suffoquer ? Vous devrez alors appliquer la fameuse manoeuvre de Heimlich, que vous aurez évidemment préalablement acquise…

Griffure de chat

Minou, mon beau minou, comme tu peux être cruel parfois ! Un chat est une véritable peluche vivante pour votre bout’chou mais peut aussi s’avérer par­ticulièrement dangereux pour celui-ci. Qu’il s’agisse d’un réflexe de défense ou d’un geste de tendresse un peu trop vif, votre matou peut tout à fait griffer votre enfant et là, il vous faut réagir ! Surtout lorsque l’on prend conscience que ces maudites griffes traînent dans la litière et les microbes qui y végètent. Le risque ? Une affection que l’on appelle lympho­réticulose, plus communément connue sous le nom de « maladie des griffes de chat », qui se traduit par une infection faisant doubler le volume des ganglions

ASTUCE

de votre petit chou,. En contact avec ces fameuses griffes, certains ont également observé un changement de couleur de la veine, qui tire alors sur le rose pâle.

Action, réaction ! Bien évidemment, on met illico de côté l’idée de remettre Jolimi­net aux bons soins de la SPA. Ce sont des choses qui arrivent et prises à temps, elles sont sans gravité. Première des règles, dé­sinfecter la plaie. Si au bout de quelques heures vous trouvez la plaie suspecte, prenez la tangente et consultez votre pé­diatre, qui préconisera le plus souvent une prise de sang, voire un traitement adapté.

Pépin dans l’oeil

Les yeux de vos pitchounes sont particu­lièrement fragiles et il n’est pas rare qu’un corps étranger vienne s’y loger. Cela peut être une poussière, un moucheron suici­daire, du sable et même de la terre : en bref, tout ce qu’il y a d’assez petit et vi­cieux pour venir embêter les mirettes de nos Kids. Le réflexe de votre pioupiou ? Se frotter les yeux. Mauvaise idée puisque c’est ainsi que les petites irritations ou autres blessures plus importantes peuvent être engendrées.

Action, réaction ! Après lui avoir attaché les mimines dans le dos pour éviter qu’il ne se gratte (on plaisante évidemment… Quoi que!), demandez à votre loulou de bien fermer l’oeil et de se moucher. Il est probable que la saleté insistante vienne « glisser » dans le coin de l’oeil grâce au li­quide lacrymal qui découle de ce geste. Si toutefois le pépin résiste, ce sera à vous de jouer, à l’aide d’un mouchoir propre ou d’un coton tige humidifié, pour ten­ter d’extraire, à la main, ce corps étranger plutôt handicapant. Attention cependant, si malgré votre intervention votre bam­bin se plaint de douleurs ou si son oeil est anormalement rouge, consultez immé­diatement un médecin.

Piqûres d’insectes

Au moment où vous lisez ces quelques lignes, il se peut que la nature soit encore endormie. Mais très vite, celle-ci repren­dra ses droits, et toute une flopée de pe­tits insectes feront de nouveau leur appa­rition, pour notre plus grande joie. Ironie mise à part, certaines piqûres d’insectes peuvent être particulièrement dange­reuses et doivent être traitées au plus vite. Avant toute chose, il est important de rap­peler que seules les piqûres d’abeilles, de frelons ou de guêpes peuvent être réelle­ment dangereuses en France.

Action, réaction ! Ici, plusieurs cas de figure s’offrent à vous. Une abeille, une guêpe ou un frelon pique votre enfant ? Vérifiez si le dard est toujours en place. Si oui, il vous faudra le retirer à l’aide d’une aiguille au plus vite, tout en veillant à ne pas écraser la poche de venin qui y est accolée. Un antihistaminique devra aussi être appliqué sur la zone atteinte. Votre enfant a été piqué sur la bouche ou sur l’oeil ? Ne perdez pas une seconde et emmenez aux urgences. Si ces affreuses bébêtes se sont acharnées sur votre bam­bin et l’ont piqué à plusieurs reprises, là encore, rendez-vous à l’hôpital sans at­tendre. En effet, la quantité de venin dis­séminé dans le corps de votre minot en cas de piqûres multiples étant très nocive, il est essentiel de réagir au plus vite.

Saignement du nez

Le premier saignement de nez de notre enfant ? Généralement, on s’en souvient. Impressionnant et alarmant, il nous ferait presque tomber dans les pommes, tant la quantité de sang déversée par le pifounet de nos fripouilles est spectaculaire. Sou­vent, un saignement de nez suit un choc ou une chute.

Action, réaction ! En cas de saignement du nez, demandez à votre enfant de s’asseoir tranquillement la tête en avant, pour éviter déjà que le sang ne s’écoule dans sa gorge. Une narine seulement se met à saigner ? Compressez-là quelques minutes à l’aide de votre doigt jusqu’à la coagulation. Si les deux narines saignent, demandez à votre enfant de respirer par la bouche et pincez-lui fermement (mais pas trop…) le nez. L’utilisation d’une com­presse imbibée comme mèche introduite dans la narine ne sera nécessaire qu’en cas de saignement persistant. Attention tou­tefois, ne demandez jamais à votre enfant de se moucher lorsqu’il saigne du nez et si l’hémorragie ne se dissipe pas, il sera évidemment de bon ton de consulter au plus vite !

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