Quand Bébé devient un ‘’grand ‘’…

Il y a des étapes comme ça, dans la vie de parents, qui chamboulent toute la maisonnée. QUAND BÉBÉ DEVIENT GRAND, c’est un tas de changements aussi rocambolesques que bouleversants qui vous attendent…

Ze suis pas un bébé » vous assène-t-il de sa mine ren­frognée, vous laissant cois devant autant de certitude. Et oui, Bébé grandit et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ces petits êtres jadis si fragiles entrent dans la cour des grands et deviennent de véritables petits boys et girls. Un brin de nostalgie s’empare alors de nous, nous laissant dans un paradoxe très étrange, pris entre la fierté de voir son enfant grandir d’une si jolie ma­nière et un certain vague à l’âme d’une époque révolue.

Chères mamans, chers papas, haut les coeurs ! Si votre pitchoune n’est certes plus un bébé, il n’en reste pas moins votre petit trésor rien qu’à vous, qui vous réserve, au fur et à mesure que le temps passe, quelques surprises aussi attendrissantes que loufoques. Ne dit-on pas que chaque âge possède ses propres charmes ? L’adage est aussi valable pour vos joyeuses fripouilles, petits bouts d’hommes et de femmes en devenir. Alors ici, un seul mot d’ordre : profitez de chaque minute qui passe et savourez chacune des étapes de développement de votre en­fant, telles de précieuses petites perles de la vie de famille…

‘’Je ne suis plus un bébé’’

Exit les couches, les biberons à toutes heures et les tétées frénétiques d’un doudou malmené, petit à petit votre angelot coupe le cordon avec son ancien état de bébé, ultra dépendant, pour se muer en une espèce aussi déconcertante que drôle : l’enfant. Votre pitchoune découvre ainsi un monde riche de mille et une curiosi­tés et passe progressivement d’un état plutôt léthargique à celui de véritable aventurier. Pour autant, l’acquisition de la propreté ou encore l’abandon de sa peluche préférée ne sont pas des étapes anodines et doivent être accompagnées de patience et de com­préhension. Ne pas le brusquer, sur­tout, et ne pas lui en demander trop et trop vite. Aux alentours des trois ans, si votre bébé grandit de jour en jour, il n’en reste pas moins un tout-petit dont il faut préserver les repères.

Bien sûr, chaque bambin est différent et ici, il n’y a pas de règles. Le tout étant de le laisser aller à son rythme, sans pression aucune, pour qu’il gagne en confiance en lui, tout en douceur…

‘’Je veux et j’exige ! ‘’

L’un des signes forts qui témoignent que votre bébé est en voie de passer un cap est sans aucun doute celui de l’affirmation de sa personnalité. Sautes d’humeur, gros caprices et autres grognements pour un oui ou pour un non vous indiquent qu’il est en train de prendre un sacré pe­tit caractère. On entend bien souvent que la personnalité d’un tout-petit se calque sur celles de ses parents. Tout n’est que question d’éducation. S’il y a bien sûr une part de vrai dans ce sché­ma, n’oubliez pas que votre pitchoune développe sa propre identité et qu’il y aura certains traits de sa petite per­sonne que vous ne pourrez maîtriser.

Ce changement de caractère parfois soudain, est aussi pour lui l’opportu­nité de tester vos nerfs et votre lâcher prise sur toutes les situations de la vie quotidienne. A vous donc d’imposer vos limites pour ne pas vous sentir débordés par ce petit Général en cu­lottes courtes qui tente de fixer ses propres règles du jeu.

‘’J’aime, je n’aime pas !’’

Autrefois, vous pouviez lui faire ava­ler presque n’importe quoi (ok, on connaît tous les moues boudeuses de nos chérubins devant une purée qu’ils n’appréciaient pas étant bébé) et aujourd’hui, voilà que Madame ou Monsieur s’offre le luxe d’affirmer leur goût et surtout, leur aversion pour certains mets peu ragoûtants. Trêve de plaisanterie, il est de source connue qu’un enfant, autour des deux ans et demi, rejette pratiquement à coup sûr tout nouvel aliment que vous tenteriez de lui présenter dans l’assiette. Pourquoi ? Tout simple­ment parce qu’en lui un vrai petit ca­taclysme se prépare, qu’il a besoin de garder des repères rassurants et qu’en plus, il ose dorénavant avec fermeté et conviction vous tenir tête. Il est aussi probable qu’à cet âge-là, votre pitchoune se mette à pignocher alors qu’il mangeait comme quatre ou dé­laisse ses petits plats préférés au profit d’un plat de pâtes jambon / fromage qu’il vous réclamera à chaque repas. Si ce nouvel élan de personnalité bous­cule vos menus de la semaine (qu’on tentera d’équilibrer au mieux tout de même), votre enfant, lui, développe ses propres envies… et c’est tout à fait dans l’ordre des choses !

‘’Je change’’

Ah les layettes bleu ciel et rose bon­bon… Ces charmantes grenouillères dans lesquelles on aimait tant les em­mitoufler… Ces bodys rikikis dont on aimait la fantaisie douce. Aujourd’hui, ses habitudes changent, son carac­tère s’affirme… et sa silhouette gran­dit ! Nombreux sont les parents qui connaissent cette sensation étrange de ne pas avoir vu « pousser » leur enfant. Et puis un beau jour, ce petit être à quatre pattes il y a encore peu, devient un vrai petit garçon ou une fillette, dont le corps évolue. Taille, poids et morphologie, votre fripouille se métamorphose sous vos yeux, à mesure que les jours passent.

Et côté vêtements, la règle est la même. Les pantalons et robettes s’af­finent et se fashionisent, et là encore, vos joyeux lurons, pour certains, sont capables de choisir un habit ou une paire de chaussures pour jouer aux « beaux et belles gosses ». Et même si cela vous démange parfois de lui ôter ce vieux gilet vert qu’il aime porter avec son pantalon en velours rouge, laissez-le faire, il n’en sera que plus fier !

‘’Je suis un grand !’’

Grandir, c’est aussi gagner en autono­mie. Et là, tout dépend de votre ca­pacité à le laisser voler de ses propres ailes. Allez, on relativise, on ne parle pas de son départ pour l’université, mais simplement de sa volonté de faire les choses par lui-même, sans y être aidé. Aussi, même si parfois il en va de vos réflexes de parents, es­sayez au maximum de le pousser à ré­soudre lui-même ses petits problèmes du quotidien (un joujou coincé mais qui reste accessible par exemple), afin qu’il gagne en confiance en lui.

Se responsabiliser, c’est aussi s’inscrire plus fortement dans la vie de famille. Alors que toute votre maisonnée évo­luait au rythme du bon vouloir de votre chérubin, les choses changent et c’est dorénavant à lui de suivre le mouvement. Pour l’y aider, donnez-lui un maximum de repères, notamment sur le temps et l’espace, en découpant ses journées par des phases simples à comprendre (petit-déjeuner, départ pour l’école, sieste, goûter, bain…) et en lui délimitant un lieu bien à lui, dans lequel il pourra s’adonner à ses activités préférées.

‘’J’ai de nouveaux copains’’

En affirmant ses goûts pour les vê­tements et les aliments par exemple, votre enfant va commencer aussi à développer de plus en plus l’aspect relationnel de sa métamorphose. Que ce soit avec certains membres de sa famille ou de nouveaux petits cama­rades, il créera très vite ses propres affinités et saura exprimer ses sen­timents sur telle ou telle personne. Fonctionnant énormément au « fee­ling », votre petit bout peut être at­tiré par certaines personnes et plutôt froid avec d’autres. Si les règles de politesse priment, il ne faut pour au­tant pas l’obliger à côtoyer les enfants des voisins par exemple, s’il n’en a pas envie. Et oui, c’est le début de sa vie sociale…

‘’Je vais à l’école…’’

Sans doute l’étape la plus criante (et parfois la plus traumatisante pour vous), l’entrée à l’école maternelle signe définitivement la fin de l’état de bébé à proprement parler. Si cette phase est plus ou moins bien vécue selon les enfants, elle est pourtant un passage obligé et nécessaire à son bon développement. L’école vous permet­tra de juger de sa maturité et lui en­seignera avant tout, les codes de la vie en société.

Nostalgie oblige, vous redoutiez ce passage dans la cour des grands et pourtant, il est synonyme de bien des surprises pour l’avenir, colliers de pâtes colorées à l’appui. Imaginez un peu la fierté que vous ressentirez quand vous pourrez apprécier la pro­gression de votre enfant (et ça va très vite!) et combien il s’épanouit dans cet environnement qui lui est si bienveil­lant. Voyez ça comme une jolie étape de la vie de votre petite puce qui, car­table sur le dos, s’avance avec panache sur le chemin de la vie…

‘’Je suis toujours un grand bébé…’’

Votre enfant grandit, certes, pourtant, si vaillant et caractériel soit-il, il n’en reste pas moins un grand bébé. Oui, il gagne en autonomie et s’affirme de jour en jour. Mais vous autres parents êtes et resterez ses piliers, ses repères. Et ne vous en faites pas, ce n’est pas parce qu’il semble devenir un petit bonhomme ou une vraie petite bonne femme que votre pitchoune n’a plus besoin de ses gros calinous et mo­ments privilégiés que vous aimez tant. Grandir n’est pas une fatalité, c’est sans doute la plus belle chose qui soit pour des parents émerveillés…

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