
Le SAV des parents…
Parce que le QUOTIDIEN des jeunes parents est ponctué de gros doutes et petits tracas, voici un petit GUIDE DE SURVIE pas à pas, pour suivre l’évolution de votre poupon. Vous avez des questions ? Nous tentons d’y répondre !
J’aimerais pratiquer le cododo à la naissance de ma fille, mais j’ai des doutes…
État des lieux : beaucoup de mamans souhaitent pratiquer le cododo avec leur enfant, mais n’osent pas. Cette pratique peut en effrayer certaines : peur d’écraser Bébé, stress de la couette ou des oreillers… Bref, il faut bien l’avouer, difficile de savoir comment s’y prendre. Il faut dire également que le sujet anime des débats houleux sur la toile, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur les forums. Un peu comme l’allaitement, la question devient un véritable punching ball, sur lequel on tape sans retenue. Clairement, il y a les Pour et les Contre. Du côté des professionnels de la petite enfance, les avis divergent aussi. Mais dans cette jungle parfois inaudible, il y a aussi VOTRE avis, VOTRE ressenti et surtout VOS envies profondes que nul n’est en droit de juger…
Les bons réflexes: le cododo est une pratique ancestrale de plus en plus répandue en France. Elle est très appréciée pour le lien qu’elle semble créer avec l’enfant, mais aussi pour son côté pratique, notamment en cas d’allaitement. Bébé à un petit creux en pleine nuit ? Inutile de se lever, il n’y a qu’à tendre les bras (et accessoirement le sein…) et hop, le tour est joué. Selon les jeunes mamans adeptes de cette pratique, le cododo permettrait aussi de garder un oeil sur son enfant, en toutes circonstances. Attention toutefois, le sujet est plus que sensible et deux écoles s’affrontent ici. Il y a ceux qui pensent que le cododo peut avoir un lien avec la mort subite du nourrisson, et d’autres qui pensent qu’au contraire, il en éloigne les risques. Malheureusement ici, aucune étude tangible ne tend à prouver l’une ou l’autre des hypothèses.
Notre conseil : le cododo se pratique très facilement et sans risque d’après les nombreux témoignages de jeunes mamans reçus, si toutefois les règles de base sont respectées. En effet, il faut veiller à ce que votre bébé ne puisse pas tomber du lit. Logique et pourtant essentiel à retenir. Ne mettez pas la couette à sa hauteur pour ne pas qu’elle recouvre sa tête par inattention pendant la nuit. Et surtout, ne rien consommer qui pourrait altérer votre sommeil et vous rendre moins réactive aux signaux du bébé. Si vous avez encore des doutes, il existe des lits spéciaux que vous pouvez accrocher au vôtre pour garder votre enfant à coté de vous, sans pour autant partager le même lit que. Sans doute l’une des alternatives les plus appréciées si des craintes éventuelles subsistent…
Mon bébé de 3 mois ne dort plus depuis 5 jours. Pourtant, jusque là il dormait parfaitement bien et son environnement n’a pas changé…
État des lieux : votre bébé dormait très bien depuis quelques semaines. Il faisait enfin ses nuits, ô miracle de la vie. Puis du jour au lendemain, il recommence à émerger et subitement, ne dort plus. Il peut se réveiller jusqu’à 6 fois par nuit et vous êtes au bord de la crise de nerfs. Vous ne savez plus quoi faire. Si cela peut vous rassurer… ou pas d’ailleurs, les témoignages sur ce type de situation sont légion. “Je suis au bord de la déprime”, “Je suis perdue…”. Vous êtes démunie parce que vous avez tout essayé. Lui donner un bib’, le bercer, lui tendre sa tétine. Rien à faire, chaque nuit c’est un éternel recommencement…
Les bons réflexes : tout d’abord, il faut savoir qu’un nourrisson n’est pas une horloge au rythme parfait. Il faut du temps à votre pioupiou pour que son cycle se mette en place. De plus, le cycle du sommeil des bébés est beaucoup plus court que celui des adultes. Plusieurs facteurs peuvent casser le rythme que votre enfant avait commencé à mettre en place. Un rhume, la reprise du travail, un changement d’environnement… Et patatra, vous repartez de zéro. Un enfant qui se réveille en pleine nuit signifie que quelque chose l’a vraisemblablement perturbé pendant son sommeil ou qu’il est angoissé d’une situation quotidienne. Mieux vaut donc ne pas prendre ces signaux à la légère.
D’autres problèmes peuvent être liés à ces fameux réveils nocturnes. En effet, votre petit bout peut souffrir de reflux gastriques. Pas de panique, ce n’est pas grave. Il est simplement dérangé faute de l’acidité de l’estomac qui remonte dans sa gorge. Consultez alors votre pédiatre qu’il lui prescrira un remède adapté.
Autre possibilité, une émotion trop forte et
trop difficile à gérer. Votre enfant ressent vos angoisses. En effet, vous êtes
sa maman, vous représentez tout pour lui et la moindre petite dose d’agacement
ou de stress de votre part peut toucher votre enfant qui va l’intérioriser…
jusqu’au moment de tout expulser en pleine nuit. Il peut ainsi exprimer ce
stress latent par des réveils nocturnes avec un sommeil agité. Attention, ne
culpabilisez pas pour autant ! Vous êtes humaine et avez le droit de laisser
libre court à vos propres émotions ! Mais cela peut vous aider à expliquer une
situation que vous avez du mal à cerner… Bon, peut-être aussi que Bébé a faim
ou qu’il a tout simplement envie de faire dodo dans une couche propre…
Notre conseil : il n’y a pas de recette miracle pour que votre enfant se rendorme la nuit. Il faut tout d’abord identifier le problème. Donnez un rythme à ses habitudes. Le bain à la même heure, les biberons à heure fixe, un rituel du coucher, le tout dans un environnement calme. S’il a des angoisses, avoir un rythme l’apaisera et l’aidera à se rendormir sereinement. S’il a faim pendant la nuit, n’hésitez pas à augmenter légèrement les doses pendant la journée.
L’hiver arrive et je panique parce que ma fille refuse la turbulette le soir…
État des lieux : votre bébé a (déjà ?!?) son petit caractère et refuse de mettre sa turbulette. Pourtant, avec ses petits hippos roses et ses clowns bleus, elle plutôt adorable sa turbulette. Non, rien n’y fait, il fait des crises, gigote, pousse des hurlements à l’instant même où il voit ce bout de tissu s’agiter au dessus de lui. En bref, vous êtes désemparée et ne savez pas quoi faire, surtout à l’arrivée de la fraîche saison. Vous pensez qu’il est trop jeune pour avoir une couverture et vous avez raison. Vous avez peur qu’il lui arrive quelque chose et vous avez encore raison ! La couverture est clairement déconseillé à cet âge là, car votre enfant ne sait pas encore se déplacer tout seul et risque donc d’en être prisonnier et de s’étouffer. Mais alors, comment faire ?
Les bons réflexes : essayez de comprendre pourquoi votre bébé de 6 mois ne veut plus de sa turbulette. Est-elle trop petite ? Trop grande ? Bouge-t-il beaucoup la nuit et la turbulette le dérangerait-il ? Si votre bébé refuse la turbulette et qu’il est absolument impossible de lui mettre, c’est qu’il y a à priori une bonne raison. Inutile donc de le forcer, vous risqueriez d’y perdre patience et d’affoler votre loulou. D’autant plus qu’il existe d’autres solutions.
Notre conseil : s’il fait chaud, vous pouvez le laisser dormir en pyjama sans aucun problème. Cependant, l’hiver, vous pouvez opter pour un surpyjama en polaire qui le maintiendra bien au chaud tout au long de la nuit. Avec cette solution, votre enfant se sentira peut-être moins engoncé et davantage libre de ses mouvements. Si vraiment vous y tenez, vous pouvez aussi tout à fait retenter le passage en turbulette un peu plus tard, il finira peut-être par l’accepter (mais n’y comptez pas trop…)
Mon fils de 1 an est entré en crèche pour une courte période d’adaptation. Mais il a pleuré du moment où je l’ai déposé, jusqu’à mon retour…
État des lieux : vous avez trouvé une super crèche à côté de chez vous ou de votre lieu de travail pour y placer votre petit bout. Vous commencez alors la fameuse (terrible ?!?) période d’adaptation qui dure en règle générale entre 30 minutes et une heure. Problème, votre enfant se met à hurler à l’instant même où vous quittez les lieux. Sentiment affreux qu’on vous arrache le coeur, il vous faut pourtant bien tourner les talons, au risque que les choses ne s’enveniment davantage. Situation très angoissante mais pourtant très fréquente.
Seulement voilà, un autre problème se profile à l’horizon. Quand vous revenez pour récupérer votre enfant, le pas hardi malgré une journée véritablement pourrie, les auxiliaires vous précisent gentiment mais sûrement, que votre loulou a pleuré durant tout le temps de votre absence. Vous vous sentez alors coupable d’avoir laissé votre petit ange à de parfaites inconnues, qui pour le coup, n’ont pas su le réconforter. Dans votre esprit tout se chamboule, entre honte, tristesse et rage, vous seriez prête à poser votre démission sur le champs et partir vous réfugier sur une île déserte avec votre petit ange…
Les bons réflexes : à 12 mois, votre bébé commence à ressentir votre absence et cela le rend malheureux. A cet âge là, votre enfant a besoin de toute votre attention. C’est une étape par laquelle passent tous les bambins. Il a peut-être tout simplement besoin de plus de temps que certains enfants pour appréhender ce changement de situation. C’est pourquoi il faut mettre en place une seconde phase d’adaptation avec la crèche. C’est à dire y aller étape par étape.
Notre conseil : préparez votre enfant à la crèche en le séparant de vous, une après-midi chez ses grands parents par exemple, en terrain déjà conquis. Une fois le moment tant redouté arrivé, n’hésitez pas à évacuer vos doutes avec le personnel de la crèche. Ils sont là pour répondre à vos questions et vous épauler pendant cette phase complexe. Avant de partir pour la crèche, apportez à votre bambin une attention particulière, et surtout, le moment voulu, ne faites pas trop durer les « au revoir ». Enfin, rassurez-le en lui précisant que vous reviendrez très vite le chercher et surtout, gardez en tête qu’un bout’chou aussi petit soit-il, ressent toutes vos émotions ! No stress ! Mon fils de 2 ans est violent, que faire ?
État des lieux : votre enfant a un comportement violent à la maison et à la crèche ? Cela se produit surtout lorsqu’il est contrarié et vous ne savez pas comment réagir faceà ses petits dérapages ? Il frappe, tape, mord ses petits camarades et lève parfois même la main sur les adultes qui l’entourent ?
A cet âge, l’enfant cherche un moyen de s’exprimer corporellement à défaut de ne pas réussir à s’exprimer correctement verbalement. La situation est donc complexe et nécessite toutes les attentions pour ne pas que les choses empirent. Votre enfant, s’il n’est pas compris et cadré en cas de violences répétées, pourrait croire que son comportement représente un schéma tout à fait normal et accepté…
Les bons réflexes : un enfant violent n’est pas une fatalité. C’est “presque” normal… à petites doses bien sûr. Il ne contrôle pas encore ses envies ou ses pulsions. Il a du mal à limiter ses gestes notamment en cas de conflits de possessions ou de jalousie humaine. Il ne veut pas partager son jouet et ne comprend pas pourquoi on veut lui prendre, ou ne pas lui donner. Les excès de colère peuvent alors être fréquents, parfois même spectaculaires. En tant que parents, votre mission si vous l’acceptez, lui apprendre à contrôler ses émotions pour bien évoluer en société.
Si toutefois les violences se récidivent de façon trop importante ou deviennent de plus en plus fortes et gênantes pour son entourage, il faudra creuser davantage la question et déceler s’il ne s’agit pas là de la manifestation d’un mal-être plus profond ou d’une situation dont il a été témoin ou victime… Prudence donc, veillez au grain !
Notre conseil : il faut tout de suite imposer des limites entre ce que votre bambin peut faire et ce qu’il ne peut pas faire. Il faut continuer jusqu’à ce qu’il comprenne tout en restant calme et suffisamment ferme à la fois. Faites lui prendre conscience des conséquences de ses gestes avec des phrases du type “ça fait mal” et lorsqu’il se fait taper par un autre enfant “tu vois, c’est ce que tu as fais la dernière fois à ce petit garçon, il a eu mal comme toi”. Les émotions sont ici vos principales alliées. Il ne faut pas culpabiliser l’enfant, mais simplement lui expliquer, avec des mots simples, que certains gestes ne se font pas. La plupart du temps, les choses rentreront dans l’ordre d’elles-mêmes.
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