La césarienne à la loupe…

Il arrive quelque fois que l’ACCOUCHEMENT ne se déroule pas comme prévu. En cas de risques pour la maman ou pour le bébé, le recours à la CESARIENNE est parfois incontournable. Pour vous, Baby & Cie fait le tour de la question.

Qu’est-ce qu’une césarienne ?

Que veut dire accouchement par césarienne… La césarienne permet la naissance d’un bébé en le déga­geant de l’utérus de sa maman grâce à une petite coupure effectuée par un chirurgien. La future maman sera anesthésiée au bloc opératoire le plus souvent avec une épidurale et dans certains cas avec une anesthésie géné­rale. Après avoir fait une ouverture à l’horizontale d’environ 10 cm dans le bas du ventre, le médecin écartera les muscles et dégagera votre petit ange. Généralement, cette petite chirur­gie dure moins d’une heure. Après la sortie de Bébé, le médecin retirera le placenta et recoudra les tissus avec des fils ou agrafes. Cette intervention ra­pide où votre enfant ne naît pas par les voies naturelles est peu risquée et re­présentent de nos jours environ 20 % des naissances. Bien qu’elle effraie au premier abord, la césarienne est très courante…

Dans quels cas ?

Lorsque l’accouchement par voies na­turelles parait très difficile ou même impossible, ce qui apparaît dans les examens que l’on doit faire au cours du 8ème mois de grossesse, la césa­rienne se dessine peu à peu. La future maman fera alors une radiographie ou une échographie qui permettra de mesurer et détecter les problèmes qui vont interdire un accouchement par voie naturelle. Pour la sécurité de maman et son bébé, le médecin déci­dera alors de réaliser une césarienne, ce que l’on appellera une césarienne programmée.

Pour quels problèmes ?

Quand le bassin de la future maman est trop étroit ou bien que le passage d’un bébé trop volumineux semble impossible ou très difficile, on envi­sage une césarienne. Idem lorsque l’enfant a une mauvaise position dans le ventre de sa maman. Il peut se pré­senter en position assise ou mettre ses épaules, ses pieds ou ses fesses en avant, il aura donc le risque d’être blo­qué au cours de l’accouchement.

Si l’enfant a un poids très faible et que l’accouchement par voies naturelles le ferait souffrir ou si la maman a des contractions qui s’intensifient mais que le col de l’utérus ne se dilate plus ou insuffisamment, ce recours est aussi probable.

On envisagera également une césa­rienne après 40 ans, car les contrac­tions peuvent avoir un effet moins efficace sur l’ouverture du col et dans le cas de naissances multiples.

On fera alors appel au chirurgien pour faire une césarienne d’urgence, si le bébé commence à souffrir, si la mère est trop fatiguée, ou simplement pour mettre fin à un accouchement qui se prolonge de trop.

Une césarienne peut être aussi néces­saire lorsque l’on décide de stopper la grossesse avant la date prévue pour protéger l’enfant ou la maman pour des raisons de santé, comme un dia­bète décelé chez le nourrisson, une hémorragie…

Une césarienne en entraîne-t-elle une autre ?

Il faut là aussi rassurer les futures ma­mans, ce n’est pas obligatoire. Tout dépend de la cause, chaque cas est dif­férent. Par exemple, le premier bébé né par césarienne pouvait être volu­mineux et le bassin de la mère trop étroit, le bébé suivant pourra avoir un poids inférieur et l’accouchement se fera par voies naturelles. Si le bassin est d’une taille anormalement étroite, il faudra alors avoir recours à la cé­sarienne pour chaque accouchement. Par contre, lorsqu’il s’agit d’un pro­blème « accidentel » comme la souf­france de l’enfant, on comprendra que les accouchements suivants pour­ront être différents et n’entraîneront pas obligatoirement une césarienne. La césarienne n’est pas une fatalité !

Cependant, les contractions de l’uté­rus peuvent fragiliser la cicatrice de la première césarienne et face au risque de rupture, on optera souvent pour un accouchement identique.

Puis-je choisir l’anesthésie ?

Le médecin a le choix entre trois types d’anesthésie mais ce qui est ap­pelé rachianesthésie sera utilisé dans environ 95 % des cas. Ce mot un peu compliqué veut dire que l’on injecte un liquide anesthésique dans l’espace entre 2 vertèbres lombaires (dans le bas du dos) et cela en une seule fois. Son action est très rapide, supprime toute sensation de douleur dans le bas du corps, et permet à la maman de rester consciente . L’avantage est que les risques et les complications de cette anesthésie sont très rares et la réduction des douleurs après l’opéra­tion est très appréciée par la maman.

On pourra aussi faire appel à une pé­ridurale qui est une anesthésie moins profonde. Une aiguille est alors placée entre les vertèbres lombaires et un cathéter (un petit tube) permettra de faire passer le produit anesthésique en continu ou par moment en fonction de la douleur ressentie par la maman. Son action est plus lente et le soulagement que l’on sentira dans la vingtaine de minutes qui suivent sera parfois accom­pagné de faibles tremblements. Un en­gourdissement des jambes peut être res­senti, mais pas de crainte, tout cela est normal et ces petits effets secondaires disparaîtront rapidement.

Enfin, l’anesthésie générale en cas d’ur­gence, elle, est immédiate mais avec l’inconvénient de faire « dormir » la ma­man et la privant de voir son bébé dès la naissance. Sur le plan pratique, réaliser une cé­sarienne permet à la future maman de programmer la date de son accou­chement et d’organiser son séjour à la maternité et de la famille si ce n’est pas son premier enfant, ce qui sera toujours agréable. Plus de crainte d’être surprise à n’importe quel en­droit ou heure de la nuit, plus de pré­cipitation pour aller à la maternité. En ce qui concerne l’accouchement, il sera moins long et les douleurs sou­vent moins fortes.

Par contre, le séjour à la maternité sera plus long que pour un accou­chement par voies basses, même si ce séjour est passé d’une semaine à en­viron trois jours maintenant. Maman devra attendre quelques jours pour se lever et donner le bain à son bébé.

Des avantages… mais aussi quelques risques. Le risque d’hémorragies est plus important, un risque d’infection de la cicatrice ou, comme toute opé­ration, un risque d’infection liée à une chirurgie existent. Les deux premiers jours sont les plus difficiles mais après, tout revient à la normale petit à petit .

Pour le bébé, peu de risques, parfois quelques complications respiratoires. Dans certains cas, le chirurgien doit utiliser des instruments pour le déga­ger comme dans un accouchement par voies naturelles.

Un gros souci… ma cicatrice !

Les premiers jours, on sentira de petits tiraillements désagréables dans la zone de la cicatrice et cette sensa­tion peut durer jusqu’à deux mois, mais fait partie du processus normal de cicatrisation des tissus. On peut alors masser cette zone et si l’on voit un petit bourrelet se former, pas d’in­quiétude, il disparaîtra petit à petit comme la couleur de la cicatrice qui passera du rouge, au rose puis enfin au blanc. Après un ou deux ans, on n’y pensera plus ! Quelques mamans peuvent avoir un problème de cica­trisation mais il existe des traitements pour cela et avec le temps, la marque deviendra plus discrète.

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