Ibiza en famille, c’est possible ?!?

Avril, vacances de Pâques, le décor est planté. A mi-chemin entre la fin de l’hiver et les premiers gazouillis du printemps, nous voilà, tambour battant, en quête de notre prochaine destination. Notre seule condition pour ce voyage ? Un brin de soleil sans pour autant casser notre tirelire… Petit à petit, les Baléares se profilent à l’horizon. Et puis ce délicieux souvenir d’une journée passée à Ibiza lors d’une croisière il y a quelques années a fini de nous convaincre. L’île des fêtards en famille, on ose ?

Ibiza, une jolie pépite nichée au cœur de l’archipel des Baléares. Pour la plupart des gens (et moi-même avant que je ne me penche davantage sur la question…), Ibiza est tout bonnement synonyme de clubbers endiablés, de nénettes à la vertu fragile et de boum boum orgiaques qui frappent l’île sans discontinuer. Oui, Ibiza c’est surtout ça. Dès mi-mai, la Cancun européenne s’embrase, devient surpeuplée et pour le coup bien moins attirante. Sexe, drogues et rock’n roll diront certains. Pourquoi pas, mais avec un gosse, pas franchement top top. Bref, comme vous le diront les locaux un brin fébriles de la tornade qui va bientôt s’abattre sur eux, le début du printemps est la plus belle saison pour découvrir l’autre visage de l’île. Car oui, Ibiza est paradoxale. Irréelle. Schizophrène.

Si je laisse volontiers à d’autres vous présenter le côté démoniaque de cette terre aux mille et un mystères, levons le voile aujourd’hui sur la face cachée de la perle espagnole, à la fois intrigante et irrésistible…

On s’organise ?

La destination choisie, première étape, les vols. Plusieurs compagnies aériennes relient les grandes villes de France aux Baléares pendant les vacances de Pâques. Bah oui quoi, on cherche tous un peu de sunshine. Pour nous, ce sera easyJet, qui nous accompagne depuis un bon bout de temps sur tous nos voyages en Europe (jamais déçus!), au départ de Genève. En réservant deux à trois mois en avance, les prix sont véritablement cassés. De quoi profiter d’un brin de soleil (enfin CROIRE qu’on va profiter d’un brin de soleil…) sans se ruiner.

Côté logement, là encore, je m’y prends en avance. Après avoir parcouru des dizaines de blogs et forums traitant d’Ibiza en avril, j’avoue avoir pris peur. « Ibiza c’est mort à cette période… Tout est fermé… Pas âme qui vive… ». Têtue mais pas téméraire, j’opte pour une formule all-inclusive au prix imbattable (si on réserve quelques mois auparavant bien sûr… Sinon le budget explose!!), au Palladium White Island Resort, situé sur la fameuse Platja d’en Bossa (si, si, celle où les fêtes les plus So Crazy d’Ibiza se déroulent à la belle saison). Un grand complexe, moderne et ultra bien pensé mais sans réel charme. Tout de même parfait pour des vacances low cost au bord de la mer sans prise de tête. J’avoue que d’autres adresses bien plus typiques et bohèmes me faisaient de l’œil, mais ma carte bleue aurait certainement frôlé la crise cardiaque. Car oui, les adresses secrètes et préservées, ça coûte un bras, une jambe et le popotin déculotté !

Les vols ? C’est bon. L’hôtel ? OK. Reste la grande question de la valise. A cette période, c’est piégeux. Il ne fait pas encore vraiment chaud mais on n’a plus très froid non plus. Non mais attends, on part à Ibiza oui ou non ? 2 700 heures de soleil par an, ça fleure bon les petites robes Banditas From Marseille et Miss June Paris et les tongs, n’est-ce pas ? Allez, une doudoune pour contrer le mauvais sort (quoi que…) et le reste des bagages prennent un aller-simple pour l’été… Pleine d’espoir et de confiance en la météo, naïve que je suis, je verrais très vite que je me suis clairement plantée…

Jour 1 : direction Ibiza !

Excitation au max, tablette et téléphones chargés, direction l’aéroport de Genève où notre engin volant nous attend patiemment. Vol en soirée, le must pour Raf qui adore voyager de nuit. Plus sympa pour admirer les lueurs citadines au travers des nuages. De Genève, 1h20 suffit pour rejoindre les Baléares. Facile.

Un pied à terre, on hèle un taxi et en quelques minutes seulement, on débarque dans notre hôtel qui se situe qu’à quatre petits kilomètres de l’aéroport (bon, il paraît que le bruit des avions est infernal en été, mais franchement, à cette période, on ne sera pas vraiment dérangés…)

Trois valises de 23 kilos déchargées plus tard (oui, oui, on aime voyager léger), nous voilà dans l’immense hall de l’établissement. Un joyeux brouhaha y règne, clairement, l’endroit est bondé. On s’attendait pendant ce voyage à voir plus de mouettes que d’humains, et bien c’est raté… Mais belle surprise, des bambins partout. Mais vraiment partout ! Oui, ici les familles sont reines et sur le moment, malgré le vacarme qui bourdonne, on se sent rassurés. Check-in OK, on découvre notre chambrée, petite mais confortable, à la déco efficace. Bref, on est arrivés. Pas le temps de dire ouf, les estomacs crient famine, direction le buffet.

Repas avalé, le ventre lourd mais le cœur léger, on prend le chemin du retour, bercés par la douce brise qui nous enveloppe et la tendre promesse de la nuit reposante qui nous attend. Et puis là, ralenti caméra. Au loin, on aperçoit le balcon de notre chambre. Puis juste à gauche, un autre balcon… Et sur ce fameux balcon, pas moins d’un quinzaine de jeunes fêtards en train de danser collés serrés les uns aux autres comme dans une boîte de sardines huileuse et écœurante. Non, je vous rassure, je n’ai rien contre les fiestaholic. Et on est à Ibiza après tout. Sur leur territoire… Mais avoir l’impression de se retrouver au cœur d’un épisode d’Enquête d’Action en mode « Ibiza, alcool, meurtres et bagarres : vos vacances seront-elles gâchées ? », c’est pas folichon non plus. Ça y est, je deviens une vieille bique. Mais là, crevée, franchement, j’assume.

Des éclats de rire, des cris, des chants, des grognements divers et variés. Puis un break vers 1 heure du mat’, sans doute le moment de partir en boîte (purée, c’est vieux tout ça!). On souffle un peu, Raf s’endort. Pas pour longtemps car 5 heures du mat’ n’est pas très loin non plus et le retour de discothèque est souvent bien plus tourmenté… Pas manqué. 5H13 (oui, on a le réflexe de checker le portable…) Un bruit ahurissant, des coups dans les portes, des voix qui explosent. La nuit est gâchée… Ibiza ne serait-elle finalement qu’une illusion ?

Jour 2 : cool, cool, Raoul…

Un peu grognons et cernés, direction la salle du petit-déjeuner. Et ici, tout redevient comme on l’avait imaginé. Des enfants, des parents, des grands-parents et des sourires à gogo… On se rendra très vite compte que les groupes de fêtards sont très peu représentés par ici à cette époque et qu’on a manqué tout simplement de chance pour notre première nuit. Heureusement pour nous, une gentille famille toute calme remplacera le groupe de jeunots dès la nuitée suivante. Mais ça, à ce moment-là, on ne le sait pas encore… Alors on décide de se reposer. Tout simplement. De profiter du beau temps, de la piscine, de la plage juste à côté. Buller au rythme des vacances…

Un bout de churros à la bouche, une question nous brûle toutefois les lèvres. Les plages seront-elles propres ou jonchées de bouteilles de bière et autres traces de la nuit passée ? Franchement, à ce moment-là, on a quelques doutes. Ni une, ni deux, on décide d’aller vérifier par nous-même. Serviettes sous le bras, tongs et crème solaire bien au chaud dans mon sac rose Tampico Bags (mon best pour la plage), direction Platja d’en Bossa pour laquelle j’avoue avoir quelques a-priori.

Un pas, puis deux et là, rencontre irrésistible entre des orteils tout rabougris par l’hiver et le sable si doux qui s’y glisse volontiers. Enfin, on a cette sensation de magie qui commence à grandir en nous. La plage est immense et quasiment déserte. Incroyablement propre et préservée. On se laisse tout simplement transportés par le plaisir de l’instant, déjà requinqués par l’air marin. Châteaux de sable et petons timidement arrosés par une eau gelée, Ibiza nous séduit déjà…

Le reste de la journée prendra le même chemin. Seule formalité ? Louer un véhicule (ne pas hésiter à réserver auprès d’agences locales, les prix sont imbattables!) qui nous attendra patiemment le lendemain matin, pour notre première VRAIE journée passée à découvrir les trésors de l’île… Chut, on fait enfin dodo…

Jour 3 : Un coup d’œil sur la carte…

Ibiza, c’est une île idéale pour un road-trip à la cool. L’île ne fait que 45 km du nord au sud et 25 km d’est en ouest, ce qui fait que clairement, rejoindre un point d’intérêt se fait assez rapidement. Les routes sont très agréables à regarder du moment que l’on s’enfonce dans les terres, un brin sinueuses (attention au mal des transports…) mais parfaitement entretenues. Au top pour profiter pleinement de notre SUV flambant neuf (période creuse, surclassement, bonne surprise).

Au programme aujourd’hui, une petite virée dans l’ouest de l’île. Première étape, Sant Antoni de Portmany, la deuxième plus grande ville d’Ibiza. Ici, pas vraiment de coup de cœur. L’endroit est certes bordé par la mer (rappelons tout de même que l’on est sur une île et que cela suffit bien souvent à créer LE truc en plus…) mais la ville et le port manquent, selon nous, cruellement de charme. Pour le typique, on repassera. On profite quand même de l’endroit, de petites criques au bord de l’eau où de nombreux joyeux toutous remplacent volontiers les traditionnels transats et corps huilés, et on se laisse aller au plaisir et à la quiétude de l’instant.

Sur le chemin qui nous ramène à notre hôtel pour le déjeuner (bah oui, avec une formule all inclusive on évite les frais superflus…), un panneau nous fait de l’œil. San Rafael (Sant Rafel en catalan), c’est un peu un passage obligé pour nous… Et là, au détour de petites rues particulièrement calmes, on découvre ce que l’on est venu chercher. La beauté, le charme, l’authenticité. Des allées joliment pavés, des maisons au blanc impeccable et éclatant, quelques chats tout mignons qui me rappellent combien les miens me manquent, une verdure foisonnante et délicieusement sauvage : tout y est. On déniche ensuite une église, blanchie à la chaux, sublime et quasi irréelle. De toute beauté. Un décor unique qui s’offre à nos yeux, et RIEN qu’à nos mirettes. A cet endroit précis, hormis quelques oiseaux qui chantonnent, pas âme qui vive. On respire, on prend notre temps, on savoure…

Après le déjeuner et forts de nos découvertes matinales, l’envie nous prend de profiter du beau temps (un peu de vent, mais passons…) pour partir en quête de quelques plages paradisiaques. Toujours à l’ouest de l’île, premier arrêt à Platja Comte, une terre sauvage bordée par un paysage grandiose à couper le souffle et une eau turquoise. L’endroit est un sanctuaire de la nature et là encore très peu fréquenté contrairement à la période estivale où, paraît-il, le lieu est métamorphosé. Une chance de pouvoir profiter d’un tel endroit en mode VIP que l’on mitraille évidemment sous toutes les coutures. Break on the beach, pâtés de sable, premiers coups de soleil… Bref, le pied absolu.

On se dirige ensuite vers Cala Bassa, un autre spot idéal pour faire de jolies photos et profiter de la mer. La plage y est beaucoup plus grande, plus policée et un brin plus habitée par les vacanciers de passage mais toute aussi ravissante.

Ce qui nous a frappé et qui est essentiel de préciser, c’est que l’on pensait réellement ne trouver aucun commerce ouvert en dehors des centres-villes et cœurs de villages. Et bien détrompez-vous, à cette période les bars et glaciers de bords de mer sont de la partie, comme en pleine répétition, d’ores et déjà prêts à en découdre avec la haute-saison. Pratique pour boire un petit coup ou manger une glace.

Retour à l’hôtel, des images plein la tête, parés pour une prochaine journée placée sous le signe de la (re)découverte de la ville d’Ibiza (Eivissa en catalan…)

Jour 4 : Eivissa, mon amour…

Ibiza, c’est toute une histoire. L’histoire d’une ville (trop) brièvement parcourue il y a deux ans, lors d’une escale pendant notre croisière sur le Costa Fascinosa. Coup de cœur immédiat. A l’époque, en plein été, l’endroit était ensoleillé, chaud et étonnamment paisible. Son charme ne nous laissant alors pas indifférents, nous nous étions promis d’y revenir…

Chose faite, voiture déposée dans un parking non loin du port (très facile de se garer à cette période, ouf…), nous voilà partis à la reconquête d’Ibiza, sous un temps un brin maussade, mais qui n’enlève rien à la magie des lieux. Oui, pour moi, Eivissa relève de la fascination. C’est une ville, certes, mais en son cœur bat une atmosphère résolument bohème et authentique.

Au premier abord, on se sent un brin oppressés par l’ambiance bling bling chic des devantures des boutiques (oppressés par les prix, comprenons-nous bien…) et les frustrations pour la fashionnista que je suis ont été terribles. Mais passé cet aspect mercantile, on s’enfonce volontiers dans les ruelles de la cité. Et là, le cœur s’emballe à nouveau. De belles pierres, des façades colorées, des petites échoppes de quartier où l’on a envie de tout acheter, des bars aux décors plein de poésie… Tout y est.

Très aisément on rejoint Dalt Vila, la ville haute. Ici ; les remparts et canons surplombent majestueusement la cité et offrent des panoramas à couper le souffle. On grimpe encore, passant par des tunnels de pierres et de dalles, pour atteindre le sommet d’Ibiza qui clairement, est notre gros crush de ce séjour, malgré le vent qui nous glace les sangs à ce moment-là… Temps de pose, temps de rien, juste de profiter de la beauté qui se dessine devant nos yeux…

Je pourrais aisément vous glisser quelques adresses pour faire votre shopping (Fashion Pirate Ibiza Shop, MA caverne d’Ali Baba!) ou prendre un verre. Mais vous comprendrez bien vite qu’Eivissa se vit au feeling, sans plan préconçu. Chaque place, chaque rue, chaque point de vue saura éveiller en vous des émotions uniques et surprenantes… Le coup de foudre est confirmé…

Nous aurions pu encore profiter des lieux, mais Raf commençait à se sentir fébrile… C’est ça de ne pas pouvoir résister aux vagues de la Méditerranée à 12 degrés… Petite sieste de circonstances et profitage des infrastructures de l’hôtel en mode mini-golf, tennis et billard.

Jour 5 : Hippie day !

Aujourd’hui, c’est mercredi. Et le mercredi à Ibiza, c’est l’ouverture de l’Hippie Market de Punta Arabi. J’avoue que j’avais quelques doutes sur l’endroit. J’avais lu tellement de choses à son sujet, que malgré mon goût pour l’univers bohème, le fait de me retrouver dans une jungle Made in China ne m’attirait guère…

Direction Es Canar, un peu plus au nord-est de l’île. Là, on se rend très vite compte que clairement, les activités n’étant pas légion en avril dans le coin, tout Ibiza se donne rendez-vous ici ce jour-là. Plus difficile de se garer (il faut compter 4 euros si vous voulez laisser votre véhicule à proximité du marché, bon courage pour trouver une place!). Quant à nous, nous décidons de nous enfoncer un peu plus dans le cœur de cette commune en bord de mer, histoire de ne rien louper. Nous trouvons un parking gratuit non loin du centre, en bord de plage. La balade le long de la mer pour rejoindre l’Hippie Market est particulièrement agréable. On aime les étendues de sable à perte de vue, les paysages époustouflants qui s’offrent à nous, le petit port. Une véritable petite station balnéaire de charme où il fait bon vivre.

En dix petites minutes de marche, nous voilà au fameux Hippie Market (il en existe un autre pas très loin de là, Las Dalias, qui lui est ouvert le samedi hors-saison…).

Autant être honnêtes, l’endroit est bondé. Mais vraiment bondé ! Ça nous a rappelé quelques souvenirs de piétinage lors de notre visite du Vatican… Pas top, mais on joue le jeu. Et puis là, on se laisse envoûter. Oui, l’endroit est mercantile à souhait. Normal, c’est un marché. Mais toutes ces couleurs, ces odeurs, ces sonorités nous plongent clairement dans un autre temps.

Le Hippie Market, il y a ceux qui aiment et ceux qui n’aiment pas. Ici on ne fait généralement pas dans la demi-mesure. Et bien nous, on a adoré ! Alors oui, il faut avoir l’œil pour distinguer les produits industrialisés de l’artisanat local, mais on a les mirettes exercées, donc pas trop difficile pour nous de s’y retrouver.

Malgré le monde, les marchands prennent le temps de discuter, de nous parler de l’île et de ses secrets. Du fait qu’ils attendent comme ils redoutent à la fois le flot touristique qui va bientôt s’emparer de l’île.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, je n’ai pas beaucoup craquer côté porte-monnaie. Non pas que les tentations soient nombreuses, entendons-nous bien, mais j’avais décidé d’être sage… Une jolie montre tissée bohème pour moi, un collier au prénom de Raf et hop, la case souvenirs c’était réglé.

On abandonne les lieux pour un peu plus de calme, s’offrant une petite pause déjeuner en bord de mer, ne prenant pas conscience à cet instant là que ce sont les derniers rayons de soleil dont nous profitons… Jolie entorse à notre formule all-inclusive, on ne regrette pas un seul instant de s’échapper un peu de l’agitation des buffets…

Les corps rassasiés, on décide de poursuivre notre découverte du nord de l’île, qui se veut plus typique et accessible. Premier arrêt, Santa Gertrudis, un petit village (quelques rues tout au plus) où les citronniers rivalisent de charme avec la blancheur des bâtiments et le calme qui y règne. On y découvre une église, de jolies places, de charmantes boutiques de déco qui donnent envie de repenser son chez soi, des jeux pour enfants et une douceur de vivre incomparable. Ici, on trouve paraît-il les meilleurs Bocadillos de l’île, notamment au Café Musset. Mais déjà au bord de l’apoplexie, on n’aura malheureusement pas l’occasion de vérifier la chose…

Plus loin, Sant Miquel, San Miguel en espagnol. Là encore, on profite des lieux peu habités, une fois de plus éblouis par l’architecture typique de ses rues et de son église. C’est en reprenant la route pour rejoindre le port qu’on découvrira le plus joli point de vue de notre escapade. Bluffant. Le port est lui aussi une pure délectation pour les yeux. On observe la danse des nuages, les vagues qui commencent à s’agiter, la farandole des mouettes, le tout dans un cadre particulièrement surprenant.

Oui, tout était parfait. Jusqu’à notre retour à l’hôtel où un bref coup d’œil sur la météo nous fait vite déchanter…

Les jours suivants…

Et oui, plus vraiment de place pour une journée complète de visite. Un seul regard jeté par la fenêtre de notre chambre suffit, chaque matin, à plomber l’ambiance. Une pluie battante et continue, un vent glacial et puissant qui fait plier les arbres et les parapluies, de gros nuages noirs qui enveloppent le tout : la carte postale est définitivement gâchée. Et là, c’est le drame. Parce qu’on se rend compte clairement que la destination n’est pas faite pour répondre aux besoins des caprices de la météo. Pas de centres commerciaux, très peu de lieux culturels à visiter, hormis un aquarium ouvert seulement le mercredi, aucune adaptation de l’hôtel face à la tempête qui aurait pu, selon nous, proposer des activités et animations de circonstances… Bref, tout le monde se retrouve dans le hall, au buffet ou au bar, l’air dépité et la mine blasée.

Déprimant mais pas déprimés, on profite de quelques brèves accalmies pour refaire un petit tour d’Eivissa, partir à la découverte de Ses Salines, un endroit unique où les flamants roses sont légion, si toutefois vous avez la chance de les apercevoir… ou encore de Cala d’Hort, sans aucun doute l’endroit « nature » le plus époustouflant d’Ibiza notamment pour son point de vue exceptionnel sur un énorme rocher planté en pleine mer qui nous subjugue au premier regard, malgré la pluie battante et la sombre atmosphère qui règnent.

Quelques regrets…

Le mauvais temps de la partie, nous n’avons pas pu profiter pleinement de notre séjour. La faute à pas de chance comme diront certains… Nous aurions aimé visiter Formentera, la petite sœur d’Ibiza que l’on rejoint en seulement trente minutes de bâteau et qui, d’avis de tous, est tout simplement paradisiaque. On aurait aimé profiter davantage des petites criques cachées, des coins de nature sauvages et perdus, d’une randonnée sur les hauteurs de l’île. On aurait adoré profiter d’un coucher de soleil qui semble-t-il vaut le coup d’œil sur les plages de l’ouest d’Ibiza, mais là encore, c’est un rendez-vous manqué. Oui, Ibiza a un petit goût de reviens-y, reste à savoir si nous aurons un jour l’occasion de revenir sur nos pas et poser le point final sur une histoire pourtant si joliment commencée…

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