Le miroir ? Mon cauchemar…

Pour vous, la GROSSESSE est loin d’être une panacée. Non seulement vous vous sentez (et vous êtes…) bouffie, mais en plus de cela, vous avez tiré le GROS LOT. Vergetures, cheveux gras, dents fragilisées, BOUTONS à gogo et rétention d’eau, vous vous comparez davantage à un brouillon de Picasso plutôt qu’à la Joconde. HAUT LES COEURS, Mesdames et Mesdames. Enceinte, pas de place pour la FATALITE !

« Rolala… Tu n’as jamais été aussi belle qu’enceinte… » Solution 1, tourner les talons. Se dire que les mo­queries, l’ironie et les bassesses de seconde zone, vous n’en avez que faire. Et même si tard, ce soir, vous pleurerez à chaudes larmes échouée sur votre canapé, au moins, vous aurez réa­gi avec fierté. Solution 2, sortir les gants de boxe. Et frapper. Au sens propre ou au sens figuré, c’est selon votre taux de concentration hormonale. Solution 3, accepter et rougir. Peut-être que fina­lement le triste reflet qu’affiche votre miroir n’est pas la réalité ? Peut-être est-ce vous qui vous considérez comme grosse, laide, ventripotente et pataude… Peut-être est-ce tout simplement une question de point de vue ?

En vérité je vous le dis, nous ne sommes pas toutes égales face à la grossesse. Il y a celles qui affichent une silhouette par­faite et écoeurante, celles qui se fichent pas mal de leur aspect physique et puis celles qui désespèrent littéralement de­vant la balance ou le miroir, imaginant leur beauté perdue à jamais. Une façon de voir les choses ? Les hormones qui pétaradent ? Une société qui nous im­pose des codes et diktats dont on se pas­serait bien à ce moment précis ? Bref, tout un tas de facteurs qui font que là, tout de suite, vous êtes mal dans votre peau.

Une prise de conscience

Avant toute chose, il est essentiel de rappeler que la beauté, c’est subjectif. Sans doute un peu cliché, mais telle­ment vrai. On peut très bien ne pas avoir les traits d’une poupée de cire mais posséder une telle confiance en soi, que notre personnalité (et l’enro­bage qui va avec…) rayonne, tout sim­plement.

La première étape ? Prendre conscience de son mal-être et ap­prendre à le désarçonner. Enceinte, malgré les petits couacs et gros bobos de la grossesse, vous vivez certaine­ment l’une des expériences les plus fabuleuses de votre vie. Et il serait tel­lement dommage de la gâcher à cause d’un mauvais coup de blush ou de quelques kilos en trop.

Autre point très important, ne pas tomber dans la facilité. Vous vous dites parfois, foutue pour foutue, au­tant se faire plaisir avec ce hambur­ger ultra-gras et dégoulinant qui vous fait saliver en plein milieu de la nuit. Erreur ! N’oubliez pas, votre corps est une machine qu’il faut entretenir et c’est à vous seule d’en prendre les commandes. Ici, pas de SAV, on fait fi de la fatalité, et on se bouge !

Pendant la grossesse

Tout se joue ici ? En partie, oui. En­ceinte, vous avez la chance de porter la vie. Et la technologie aidant, vous aurez des tonnes et tonnes de preuves pelliculées de votre « délit », qui vous suivront toute votre vie. Blague à part, si vous vous sentez mal dans votre peau, dites-vous déjà que vous êtes loin d’être la seule. Nombreuses sont les femmes à ressentir une certaine forme de déchéance au moment de la grossesse, mais qui ne l’avouent pas, de peur de passer pour de simples es­prits empreints à la futilité.

Pourtant, le masque qui se fige sur votre visage, les crevasses qui s’in­filtrent sur votre corps autrefois lisse, vos dents qui vous font terriblement souffrir, vos cheveux qui ne res­semblent plus qu’à un tas de paille dé­sertique et les bourrelets qui s’invitent sans vergogne un peu partout sur votre anatomie sont bien réels et loin d’être futiles. L’accepter, c’est déjà faire un grand pas vers l’absolution.

On oublie tout

Le plus chouette dans tout ça, c’est qu’au moment venu de donner la vie à votre enfant, tous ces petits tracas esthétiques ne seront plus qu’un loin­tain souvenir et seront bien loin de vos nouvelles priorités. Ses premiers cris, son regard profond qui plonge avec amour et tendresse dans le vôtre, le contact de sa peau… Autant de mo­ments merveilleux à partager qui vous réconcilieront aussitôt avec votre mi­roir et votre pèse-personne.

Après tout, vous avez été capable de mettre au monde ce petit être mer­veilleux et si beau, qu’il valait bien quelques menus sacrifices… Et ça, c’est juste magique.

Après la grossesse

Bon, OK, après ce joli tableau, il fal­lait bien faire un retour un peu brutal à la réalité. C’est après l’accouche­ment que tout se corse. Sans Bébé dans votre joli bidou, vous n’avez plus vraiment d’excuses pour vous laisser aller. Soit, prenez le taureau par les cornes et surtout n’oubliez pas que derrière la jeune maman que vous êtes devenue, se cache encore une femme qui possède bien des charmes qu’il ne faut pas balancer aux oubliettes. Que ce soit pour vous ou pour votre couple.

Votre challenge ? Ne pas vous laisser happer par le quotidien, qui bouscule intégralement vos petites habitudes, sans ménagement. A vous donc de dresser un premier bilan et surtout de vous donner des objectifs. Retrouver de l’éclat, changer de coupe de che­veux, perdre du poids, regagner en tonicité, peu importe votre but, avec beaucoup de volonté et les bons ou­tils, vous l’atteindrez. Mais soyez pa­tiente et évitez le coup de déprime brutal de l’essayage du jean d’avant grossesse à la sortie de la maternité. Vous avez tout votre temps pour re­trouver votre silhouette, ne vous met­tez pas de pression inutile.

En reprenant une activité physique progressive et régulière, en vous repo­sant au maximum grâce à l’appui de votre conjoint ou de vos proches, en gardant un peu de temps pour vous… Vous devriez, non sans mal parfois, mieux vaut en avoir conscience, vous retrouver. Le principal ? Ne jamais lâ­cher…