
Baby Blues : SOS d’une maman en détresse…
Sujet tabou par excellence, le BABY-BLUES et la DEPRESSION POST-PARTUM ont pourtant toujours été le lot commun d’une flopée de jeunes mamans, ABASOURDIES par une pluie d’émotions paradoxales qu’elles ne contrôlent pas. Entre DOULEUR d’aimer et perte de repères, Baby & Cie fait pour vous, le tour de la question.
« Comme un fou va jeter à la mer… Des bouteilles vides et puis espère… Qu’on pourra lire à travers… » Si Daniel Balavoine avait été une femme, ces quelques mots auraient simplement trouvé tout leur sens quand il s’agit de parler de baby-blues ou de dépression post-partum. La tristesse, le désespoir, la solitude et souvent la colère : autant d’émotions qui viennent amèrement contraster avec l’arrivée d’un bébé. Et pourtant, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer et ce que la bienséance laisse
à penser, ces troubles à la fois physiologiques et psychologiques sont malheureusement très fréquents, et peuvent toucher toutes les femmes, si positives et pleine de confiance soient-elles. Une fatalité ? Peut-être si l’on en croit les témoignages de jeunes mamans qui ont afflué au travers de notre communauté et qui prouvent, une fois encore, dans quel désarroi elles sont plongées.
« Je ne fais que pleurer, je n’arrive à rien, je suis épuisée, je me sens dépassée, je n’éprouve aucun sentiment d’amour pour mon enfant… » Des phrases piquantes qui sont autant d’appels de détresse face auxquels il est difficile de rester insensible. Le hic ? Malgré le nombre croissant de Moms victimes de ce phénomène, il subsiste toujours ce sentiment atroce de culpabilité et de solitude, qui les plonge inévitablement dans un tourbillon sans fin…
Le baby-blues
Avant toute chose, il est essentiel de bien différencier le baby-blues de la dépression post-partum, qui sont deux troubles clairement distincts. Le baby-blues, manifestation post-accouchement la plus fréquente, est expliquée à l’origine par une chute brutale du taux d’hormones suite à la délivrance. La montée de lait est elle aussi mise en cause, tout comme la sensation de mal-être que nombreuses femmes ressentent face au miroir, en découvrant la métamorphose parfois spectaculaire de leur corps. Le stress, la fatigue et parfois la peur de mal faire sont autant de petites épines qui viennent accroître ce malaise palpable au cours des premiers jours de vie de l’enfant. Certains spécialistes s’accordent d’ailleurs sur le fait que les facteurs psychologiques ont une importance capitale dans ce type d’angoisses. La question physique, nous l’avons évoqué, mais aussi la terrible prise de conscience que la grossesse est terminée et que la fusion qui existait entre la maman et son baby n’est plus la même. Le cordon est coupé, le bidou est vide et ne reste plus que ce joli trésor aux joues toutes roses qu’on a bien du mal à partager, que ce soit avec le papa, la famille ou même le personnel médical.
Le baby-blues, il faut bien se l’avouer, est aussi une sorte de cercle vicieux… Plus la jeune maman se sent mal dans sa peau et dans sa tête, plus elle culpabilise d’éprouver autant de tristesse alors que la naissance d’un enfant ne devrait être que joie et bonheur. Pour peu que l’entourage y aille de son petit commentaire pas très sympa (« bah alors, t’es maman et t’es pas heureuse ?!? ») et c’est le drame.
Heureusement, en règle générale, ces sautes d’humeur s’estompent d’elles-même et ne laissent que l’ombre d’un voile dans l’esprit des jeunes parents, bien plus occupés dorénavant par les risettes de leur poupon. Mais il arrive parfois que celui-ci perdure, s’intensifie, se mue en quelque chose de plus profond, de plus sadique. Comme une seconde peau dont on n’arrive pas à se débarrasser, un nouveau visage que l’on ne reconnaît plus… Il s’agit alors de dépression post-partum.
La dépression post-partum
Le temps passe et pourtant, votre baby-blues ne semble pas vouloir vous lâcher la layette. Vous avez même l’horrible sensation que la situation ne fait qu’empirer. Si la dépression post-partum est beaucoup moins fréquente que le maman-blues, elle n’est pourtant pas anecdotique puisqu’elle touche, en moyenne entre 10 et 15% des jeunes mamans. Un chiffre qui peut faire froid dans le dos surtout lorsque l’on considère que bon nombre d’entre nous n’osons pas avouer qu’en notre fort intérieur, nous souffrons violemment.
Et ici, si les éléments déclencheurs peuvent être différents selon les mamans (sentiment d’être dépassée, fatigue importante, sensation de ne pas être une bonne mère, de ne pas aimer son enfant…), toutes se retrouvent sur le terrain d’une tristesse intense, souvent des crises de larmes qui n’en finissent plus, de la colère et un manque de patience envers son propre bébé. Autant d’émotions certes effroyables mais pourtant incontrôlables, qui viennent ternir le quotidien de toute la maisonnée.
Mais plutôt que de se sentir coupable d’avoir des états d’âme, il est essentiel de prendre le problème à bras le corps au plus vite, au risque que celui-ci ne s’acharne et conduise à une dépression encore plus extrême et un rejet cinglant du bébé. Oser en parler, accepter de se faire aider, comprendre que l’on n’est pas toute seule et loin de là… Voilà déjà les prémices imparables vers un mieux-être.

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