
Comment choisir le futur prénom de son enfant ?
Parfois, c’est une EVIDENCE. Souvent, c’est un véritable casse-tête. Parce-qu’on ne choisit pas le prénom de son futur enfant comme on choisit un paquet de chips au supermarché, mieux vaut y réfléchir à deux fois. Petit guide de SURVIE pour être certaine que plus tard… il ne vous en voudra pas !
Dans le monde fabuleux des futurs parents, il y a deux catégories de gens. Il y a ceux qui, comme par magie, connaissent déjà les prénoms de leur progéniture, telle une évidence inexpliquée qui s’impose tout naturellement à eux (les veinards!). Puis il y a les autres, ceux qui, à peine le test virant au positif, se plongent désespérément dans tous les dicos de prénoms pur bébés qui peuvent exister, et Dieu sait qu’ils sont légion.
« J’ai toujours su que mon fils porterait le prénom de mon papa, décédé il y a longtemps maintenant, nous confie Sarah. C’est comme un devoir de mémoire, un besoin de prolonger la lignée… » voilà une jolie histoire qui signe le début d’une nouvelle vie, pleine d’espoir et d’amour. De l’autre côté, Sidonie avoue son désarroi. « Je n’ai jamais vraiment réfléchi à la question avant de tomber enceinte. C’était si abstrait tout ça pour moi ! Mais quand la petite graine a commencé à germer en moi, je me suis mise à paniquer. J’ai toujours détesté mon prénom. Comment savoir si mon enfant allait aimer le sien ? » Car voilà bien là tout le cœur du débat. Un prénom, c’est pour la vie et sans pression aucune (ou rien qu’un peu…) mieux vaut tout de même ne pas prendre la chose à la légère…
Le prénom qui tue
« Mais pourquoi mes parents m’ont-ils donné ce prénom affreux ? » Voilà une idée qui traverse (ou obsède) bon nombre d’entre nous. Un prénom, s’il peut être très bien perçu, peut aussi devenir un véritable handicap dans la vie d’un enfant, et d’un jeune adulte histoire de faire d’une pierre deux coups. Et quant il s’agit de sceller la destinée de nos fripouilles par la signature du fameux acte de naissance, autant dire qu’il faut se parer à toutes les éventualités, comme celle des terribles futures moqueries dans la cour de récréation. Oui, entre eux les bambins sont sans pitié, et c’est bien là aussi votre devoir que de baliser la chose de la façon la plus carrée qui soit.
Première précaution à prendre ? Veillez toujours à ce qu’un prénom s’accorde avec le nom de famille de l’enfant. Ben oui quoi, le jour où ses petits camarades de classe comprendront que les initiales du petit Walter Cardin c’est W.C. et que la petite Pauline Quentin n’est autre que l’effarante P.Q., il sera déjà trop tard et le mal sera fait.
De la même façon, être original, c’est une chose, dépasser les bornes des limites en est une autre. On pense évidemment à ce jeune couple belge qui n’avait qu’une seule idée en tête, baptiser leurs adorables jumelles Vagina et Clitorine (refusé chez nos amis frontaliers) ou d’autres bien de chez nous qui avaient opté pour les indécrottables prénoms Astérix et Obélix pour leurs garçonnets (interdits, retour à la case départ). Plus loin, en Nouvelle-Zélande, le petit « Mafia no Fear », (comprenez « même pas peur de la mafia »), a fait aussi couler beaucoup d’encre. Son prénom a d’ailleurs été tout simplement inscrit sur la black-list des prénoms interdits sur ce territoire.
Même s’il existe en France un loi visant à bannir certains prénoms lorsque ceux-ci apparaissent contraire à l’intérêt de l’enfant, il semblerait que l’officier d’état civil chargé d’en aviser sans délai le procureur de la République et saisir le juge aux affaires familiales soit parfois passé au travers. Un petit Cyanure a ainsi vu le jour, comme les bébés Burger, Playboy ou Casanova. La surenchère est devenue telle que le buzz facile attire plus d’un parent en quête de sensations fortes, au détriment de l’avenir de leurs pitchounes, qui n’ont certainement pas demandé à apparaître en tête de liste des 100 prénoms les pires de la planète…
Les prénoms à éviter…
Dans la famille des prénoms « Au secours », j’appelle toutes celles et ceux qui en parleront le mieux : à savoir ces hommes et ces femmes qui portent un petit nom difficile et qui rêveraient d’en changer. Comme Dalida, qui a compris très vite pourquoi les gens la regardait en louchant, Adolf qui a connu bien des railleries jusqu’encore récemment avec le truculent long-métrage « Le prénom », Clafoutis qui se demande toujours si ses parents n’avaient pas fumé la moquette le jour où ils ont choisi son nom ou Gertrude, qui affiche une moue renfrognée… et on comprend pourquoi.
Si la chose peut paraître cocasse pour certains, qu’il n’y a évidemment pas « mort d’homme », demandez au petit Vercingétorix ou à Belle (qui ne se trouve pas du tout jolie) ce qu’ils en pensent et vous verrez…
De la même façon, donner à son enfant le prénom de sa starlette préférée (Rihanna, Gaga et même Nabilla), semble être une idée plutôt risqué à notre époque. Un prénom, c’est aussi le reflet d’une image populaire, plus ou moins bonne et les conséquences qui en découlent peuvent être parfois très cruelles…
Un soupçon d’originalité
Il suffit d’un coup d’œil sur les bracelets de naissance de la maternité ou sur les porte-manteaux des écoles maternelles pour comprendre que dans le choix d’un prénom pour un enfant, la tendance est à l’originalité.
Originalité oui, mais pas n’importe comment, puisque la plupart des parents se plaisent simplement à réinventer des prénoms déjà existants, en en changeant uniquement l’orthographe. Tiphaine peut ainsi devenir Tiffaine ou encore Tifeen (27 déclinaisons possibles selon l’historienne et généalogiste Marie-Odile Mergna dans son ouvrage Nouvelle Encyclopédie des prénoms) ou encore Hélène, que l’on peut retrouver de différentes manières comme Ellen, Hélaine ou encore Elaine. Jusqu’ici tout va bien, à moins que les frustrés du Bescherelle ne s’en mêlent eux aussi et ajoutent v’la des syllabes et autres lettres complexes à n’en plus finir dans les prénoms de leurs pioupious, histoire de bien compliquer la chose au moment de l’apprentissage de l’écriture (Xyliane, Wayney…). Pensez-y !
Pour jouer d’originalité et de rareté, nombreux sont ceux à aller piocher de petites perles pour leurs kids dans le passé (voir encadré) ou d’autres petits noms irrésistibles venus d’ailleurs. Nostalgie ou exotisme, c’est selon les envies et autant dire qu’ici, il y en a pour tous les goûts !
Règles de survie
Pour être certains de faire le bon choix, posez-vous tout d’abord les bonnes questions. L’harmonie avec le nom de famille et les initiales à écarter ont déjà été mises sur le tapis ? Un bon début bien que le plus dur reste à venir.
Bien que vous soyez confortablement lovée dans votre canapé, la main pleine de tendresse caressant votre joli bidou, l’esprit dans la layette et les peluches Winnie l’Ourson, il va falloir faire un bond en avant et tenter de vous projeter. Pas facile quand votre baby est encore à l’état de têtard de l’imaginer sur les bancs de l’école, croyez-moi, le jeu en vaut la chandelle si vous ne souhaitez pas que plus tard, votre petite chose si fragile vienne, l’air dépité ou enragé (c’est selon!) vous demander des comptes.
Dans votre liste de prénoms chouchous figurent quelques spécimens imprononçables ? A la benne illico, au risque que l’on confonde le prénom de votre enfant avec une crise d’éternuement. Si les prénoms courts sont dans le vent, d’autres préfèrent des prénoms plus longs. Dans ce dernier cas, méfiez-vous des diminutifs et autres surnoms qui pourraient en découler. Vous n’en êtes pas à votre coup d’essai et le bambino qui pousse tranquillement dans votre ventre viendra agrandir une fratrie déjà existante ? Évitez les prénoms aux consonances trop proches, histoire que la voisine de pallier ne les confondent pas, ou de les affubler des prénoms des enfants d’une famille célèbre (Mercredi et Pugsley de la Famille Adams, on oublie).
Enfin, et c’est bien là le plus dur, imaginez votre petit bout une fois adulte (sortez les mouchoirs) et tentez d’apprécier en toute honnêteté si son prénom peut faire tâche ou non sur un registre du personnel (oui, les adultes eux aussi peuvent être vils et persécuteurs).
Un choix à deux, un choix heureux…
La recette d’un prénom bien choisi ? Une bonne lichette d’amour et de tendresse, trois grosses louches de consensus (les deux parents doivent s’accorder pour éviter les frustrations parasites), une pincée de raison et quelques gouttes d’originalité, si le cœur vous en dit. En bref, regardez le prénom de votre futur baby ben en face, si vous êtes bien dans vos baskets et que vous ne pouffez pas, vous êtes sur la bonne voie !

Mon baby en mode... Vintage
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