« Maman, je veux rater l’avion ! »

« Oh regarde maman, un avion dans le ciel… » Mon bout’chou a toujours été fasciné par les grosses machines. Et cet étrange oiseau de fer qui fend les nuages comme nul autre, en voilà un DROLE D’ENGIN qui attise toutes les curiosités. LE HIC ? C’est qu’un avion dans le ciel, c’est tout riquiqui. Mais une fois qu’il faut monter à bord… C’EST LA CATA !

Voilà, nous y sommes. Bientôt notre tout premier vol en famille. Et si l’idée de s’envoler vers la folle cité de Londres est terriblement excitante, un tout petit point noir de quelques centaines de tonnes à peine vient noircir notre tableau idyllique : l’avion.

Et oui, ma gribouille est un peu méfiant dans son genre. Et quand un gosse se met à hurler dans l’hélico rigolo de Donald à la fête foraine, forcément, au moment de faire le grand saut, on panique légèrement.

1ère étape : se préparer

De toute évidence, rien ne sert de faire l’autruche. L’avion, il faudra bien qu’il monte dedans d’une manière ou d’une autre et mieux vaut que ce soit de gré que de force. Bref, une fois les billets en poche, on entame la phase d’adaptation, quelques semaines avant le grand départ.

Papa chatouille flippe un peu :

« Non, vraiment, avec tous ces crashs, on devrait prendre un ferry… »

« Et Titanic, t’y a pensé ? »

Silence…

Bah oui, si on va par là, on ne fait plus rien. Alors on souffle un bon coup, on prend notre courage à deux mains, l’avion on connaît et surtout on évite que le petit ressente nos propres angoisses de grands. Première astuce ? Un bon bouquin. J’ai opté de mon côté pour L’imagerie des Avions aux éditions Fleurus que je trouve très bien fait et très complet. Une autre astuce ? Se procurer un kit pour fabriquer des avions en papier (ou bien dénicher quelques tutos faciles sur Internet…) et les faire voler – tant bien que mal – dans votre salon. Le but ? Rassurer ma gribouille et montrer que cet engin aussi gros soit-il, est très amusant.

2ème étape : une petite virée à l’aéroport

Sans doute LA bonne idée si vous craignez d’embarquer avec votre enfant. Deux semaines avant notre départ, on a décidé de faire une petite surprise à Rafaël. L’idée ? Désacraliser le mythe. Un aéroport pour un gosse, c’est fascinant. Pour la première fois, il a vu « en vrai » les avions, au décollage et à l’atterrissage. Il était collé à la baie vitrée, tout impressionné du varoum qui se dégage du lieu. J’avoue, ce qu’il a préféré, c’est la horde de militaires armes au ceinturon qui traînaient dans le coin. Triste époque. Le top ? Croiser d’autres gamins de son âge qui embarquaient, doudou et petite valise vissés à la main, tous guillerets. Le must pour rassurer son minot.

3ème étape : le rouleau de chewing-gum

Celui-là, il m’a sauvé la mise. OK, les sucreries c’est paaaaaas bien, mais parfois, ça sauve la vie. Pour avoir pris l’avion des dizaines de fois gamine avec mes parents, je me suis souvenue de ce fameux rouleau de chewing-gum que ma mère me glissait dans mon petit sac. Mâcher, c’est bien connu, ça aide à décompresser, notamment les oreilles, au moment du décollage ou de l’atterrissage.

Et le voilà, fier comme Artaban, sa doublette de rouleaux roses à la main, prêt à dégainer dès qu’il en a envie. Bon, il y a eu un peu d’abus, certes, mais ça a pas mal calmer le jeu quand les moteurs se sont mis en route.

4ème étape : le hublot

Mais si, souvenez-vous. Enfant, peut importe le moyen de locomotion que vous utilisiez, il FALLAIT que vous soyez prêt de la fenêtre. Et bien ma gribouille ne déroge pas à la règle et à peine monté dans l’engin, il se colle au hublot. Observer les ailes, les turbines, les nuages et les maisons en tout petits, ça a suffit à le rendre accro…

avion 2

Une autre idée ?

Moi je ne l’ai pas fait. Mais une copine à moi m’a donné une astuce qui vaut ce qui vaut. A vous de voir. Bref, son truc à elle ? Épuiser son gosse avant le vol. Pas cool ? Pourquoi juger ! Après tout, si l’enfant s’est éclaté la veille du gran départ à faire la fiesta avec ses parents et arrive, le Jour J, tout grogui à la porte d’embarquement, la bave aux lèvres et la tête qui retombe lourdement sur l’épaule de papa, peut-être qu’il ne s’apercevra même pas que l’avion prend les airs. Bon, pas sûre quand même que ce soit la meilleure façon de démarrer les vacances, hein ?

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